Critique de l'anime Pokémon

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Pokémon, un jour de crève, alors que je devais me trouver à bosser, j'ai osé regarder un matin, le cerveau sans doute dans les nuages à cause des médoc's (faudra que je demande à mon médecin ce qu'il fout dans ses aspegics ?).

(Oui, j'ai honte).

Nondidiou ! O_o"

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Pokémon, sponsorisé et diffusé évidemment par TF1, la très grande chaîne culturelle du PAF Français (Star Academy, Bataille et Fontaine, Koh Lanta, Nice People...) connue également pour sa grande neutralité journalistique (13 heures, CCC...) proposait donc le matin il y a quelque temps cette série adaptée d'un jeu vidéo.

Là est le premier problème. On se souviendra tous que généralement, un jeu vidéo ne fait pas souvent un bon film (Street Fighter, etc...) et rarement un bon manga, surtout quand le scénario n'est pas extrêmement développé (Pokémon sur GBC, c'était juste de la collection de pixels en RPG sous développé). Pourtant, l'explosion du produit Pokémon sur les marchés américains puis par effet de retour, japonais, conduisit notre chaîne préférée à acquérir les droits audiovisuels de ce truc, quand d'autres sociétés achetaient les droits pour les cartables, la bouffe, les stylos, les peluches...

Prenons le second problème : la série au Japon était diffusée quotidiennement, bientôt en concurrence avec son clone, un certain Digimon produit par la branche animation d'une Keiratsu concurrente, qui connut elle aussi un joli succès, quoique moindre grâce à cette série (merdique elle aussi, j'ai eu le bonheur d'en voir quelques épisodes :p). Chaque épisode est donc produit à la chaîne, cela reste donc : mal animé (plans répétitif, décors simples et vides, plans fixes nombreux ou gros plan exécuté pour éviter que l'on perçoive les répétitions... réutilisation comme Ken le Survivant de scène diffusée précédemment (!) -> Ken, 1980, Pikatruc -> 1998) ; la VF est de loin l'une des plus abominables que j'ai pu entendre en un quart de siècle d'existence terrrestre, et le scénario m'a littérallement fait couler le cerveau par les oreilles (ce qui n'a pas arrangé ma crève :p). En fait, deux épisodes se suivant m'ont permis de constater que la trame était absolument la même.

Héros se ballade avec son Pikachu, rencontre bestiole, méchant en rouge irritant avec chat débile tente chopper bestiole. A gentils qui gagnent.

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Ce truc est donc à 10 000 lieux de toute les productions japonaises les plus réussies (je penserai aux Kurau Phantom Memories, aux "Noir", aux "Gunslinger Girl", etc..., ou même, en visant le public "jeune" des Pokémons, à 10 000 lieux d'un Air Master, ou d'un Tokyo Underground qui visent ce public)

Les chroniques d'un succès ? Le jeu vidéo (enfin les jeux vidéo, y en a eu une tapée, la corde a été usée à force de rentabilité). Le marketing Carrouf' visant la ménagère beauf'. La saturation publicitaire...

Tout ça pour revenir à une chose : l'animé ne peut être nommé manga. C'est une production visant un public US ou européen, détaché de tout standard d'esthétisme... Et le pire dans tout cela, c'est que cela a marché. Si je devais prendre une image, c'est comme si une boîte avait réussi à vendre de la boue (je suis poli) au prix de l'once d'or fin actuel (pas loin de 500 US $).