Critique de l'anime Ponyo sur la Falaise

» par Milady13 le
06 Avril 2009
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Je vais vous raconter une histoire. C’est une histoire magique et féérique. Une histoire pleine de rêve et d’eau de mer. Cette histoire c’est celle d’une jeune fille d’une vingtaine d’année qui la vit bien assise face à l’écran géant du cinéma. Car c’est un voyage qu’elle va faire en regardant Ponyo sur la falaise, dernier Miyazaki et petit bijoux de rêve et d’imagination.

Réinterprétation de la petite sirène d’Andersen, le dernier film du maître de l’animation japonaise nous emmène dans la vie de Ponyo, une mi-fille mi poisson rouge découvrant une petite ville de bord des mers et se liant d’amitié avec Sozuke, petit garçon de cinq ans. L’histoire pourrait se résumer à cette phrase et il n’est pas besoin de plus à Miyazaki pour nous transporter dans une balade poétique et magique. Il est inutile de revenir sur les qualités plastiques de l’œuvre. Tout est d’une fluidité époustouflante, de couleurs merveilleuses et de dessins fantastiques. Miyazaki n’a pas besoin d’un ordinateur ou d’image de synthèse pour donner la vie à son monde. Etant revenu à des méthodes plus traditionnels avec l’aquarelle, il réussit le pari de nous transporter encore et encore vers les chemins du rêve et de l’innocence.

La musique est quand à elle à l’image de l’œuvre présentée et ne dément pas du génie de Joe Hisaishi. Malgré une chanson de fin entêtante et rappelant beaucoup celle de Totoro, le reste des pistes nous permet de nous immerger encore plus profondément dans l’univers de Ponyo.

Et quel univers ! La mer omniprésente est une créature effrayante et fascinante, engloutissant villes et routes par des rouleaux gigantesques et majestueuses. A l’intérieur vit un monde où des myriades de créatures voguent au gré des vagues, paisibles, véritable ode à la tranquillité et à la paix. Miyazaki ne déroge pas à ses principes et c’est ainsi que l’on retrouve ses thèmes chers que sont la paix, par le monde où la haine et la violence n’existe pas, et l’écologie, omniprésents mais pas pesants. Un autre de ses leitmotivs est l’enfance et la découverte de l’autonomie et de l’amour. Là encore, le pari est plus que réussit par la présentation du couple d’enfants Sozuke et Ponyo.

Comme à son habitude, il arrive à créer des personnages au caractère haut en couleur et débordant de vie. Sozuke est un enfant débrouillard, agile, intelligent mais reste un enfant tout de même avec ses lubies et ses pleurs. Sa mère, Lisa, courageuse et capricieuse, est elle aussi un personnage prenant vie sous nos yeux et sous la plume du maître. Les vieilles femmes de la maison de retraite où travaille Lisa émeuvent aussi par leur regard toujours amusé sur le monde qui les entoure. Mais c’est surtout Ponyo qui fascine et attendrit. C’est une enfant curieuse et vraie. Une héroïne qui va apprendre à gagner en indépendance dans ce mini voyage initiatique. Le lien qui se créera avec Sozuke est un lien indestructible qui ne peut laisser de marbre.

Au final, Miyazaki nous offre encore une œuvre grandiose. Le film est bouillant d’inventivité, de délicatesse et de poésie. C’est un film destiné aux enfants mais qui permet aux adultes de retrouver leur innocence et leur pureté. Tout est mignon et crée une bulle de joie dans le cœur qu’on ne voudrait jamais voir partir. La jeune fille d’une vingtaine d’année est partie émerveillée de son voyage, regrettant seulement de devoir quitter un univers si attachant.

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Milady13, inscrit depuis le 18/06/2008.
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