Critique de l'anime Ponyo sur la Falaise

» par kuchiki byakuya le
27 Juillet 2012
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J’attends toujours les films de Miyazaki avec joie car je suis souvent émerveillé par ces oeuvres. Qu’en est-il de Ponyo?

Sans préambule, je dirai que celui-ci n’est pas à la hauteur de mes attentes. Disons que Miyazaki nous a habitué à mieux sans doute, en mettant la barre très haut avec des Princesse Mononoké ou Le Château dans le Ciel. Ponyo vient très loin derrière. Attention, ce film n’est pas mauvais. Là n’est pas le propos. Il est moins bon si vous préférez. Est-ce une question de comparaison? Non, pas seulement. Sans vraiment m’ennuyer, Ponyo ne m’a pas passionné et j’ai pensé plus d’une fois à le regarder en deux fois (ce qui serait une grande première pour un Miyazaki). Il n’y a au final pas grand chose à se mettre sous la dent. Il y a certes toujours un ou deux messages (ici sur la pollution humaine et ses ravages par exemple) mais je l’ai trouvé très maladroit et décousu. Voilà d’ailleurs un peu ce que je reproche à ce film. Il y a une histoire oui, mais elle m’a semblé parfois un peu brouillonne et pas tout le temps accrocheuse.

Prenons le père de Ponyo, sorcier qui a pour but d’éradiquer l’Homme, par un procédé magique, car il pollue les océans. Louable certes mais quid de ce point? Après la fuite de la reine des enquiquineuses et sa transformation, on se fiche royalement de cet homme fantasque et de sa machine. Ce n’est pas important me direz-vous. En effet, ce n’est pas l’essentiel mais on le voit pas mal au début (ainsi que son engin bizarre) puis plus rien. Alors si je parle de ça, c’est parce que j’aurai aimé justement en voir plus. L’idée me paraissait intéressante mais elle se dégonfle d’un coup. Si bien que le film ne parle plus que de la relation entre Ponyo et Sosuke, de l’apprentissage de la petite fille (là encore, c’est très mince), de la vie des personnages. Totoro ne nous en donnait pas davantage mais la différence est que Ponyo manque d’une âme un peu plus séduisante. Personnellement, j’ai eu le sentiment de voir des scènes de la vie quotidienne attachées ensemble pour faire un film.

J’ai l’air de démolir ce movie mais c’est par déception car il y a quand même de bonnes choses. La fuite de Ponyo est un bon moment, d’une qualité certaine (les vagues de poissons, la course folle, le déchainement des éléments, l’immense vague et ses lumières), tout comme l’après cataclysme et les citadins qui ne baissent pas les bras et qui s’entraident. Et puis les protagonistes ne sont pas mauvais. Ponyo est touchante en petite fille découvrant la vie humaine et ses délices, ou en poisson qui rêve du monde qu’elle ne peut voir que derrière un rideau aqueux. J’ai adoré ses « Ponyo aime Sosuke » ou « Ponyo veut du jambon ». C’est tout bête mais ca m’a touché et amusé en même temps. Sosuke est un bon guide et protecteur, innocent, courageux, gentil, tolérant et patient. Il n’a pas une vie des plus simples (sans qu’il soit malheureux pour autant) mais il chercher toujours à voir le meilleur et à aider les autres. Oui, ca ressemble bien aux héros de Miyazaki.

Du bon, du moins bon, du beau (j’ai pas grand chose à lui reprocher), Ponyo est un film divertissant mais pas autant que les autres de Miyazaki, et surtout pas aussi rempli. Les critiques sont divisées et chacun y verra autre chose mais personnellement, je n’ai pas été séduit, sauf par quelques moments ici et là. Ce n’est pas le genre de film que je regarderai souvent. Je trouve qu’il lui manque un fond plus prenant et une fluidité. Mais bon, ca reste du Miyazaki. On ne peut pas dire que c’est mauvais :p

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

kuchiki byakuya, inscrit depuis le 24/08/2006.
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