Certaines grandes « marques » tel que Miyazaki connaissent un tel succès que leurs soi-disant « chefs d’œuvres » sont déjà adorés avant même d’avoir été regardés. C’est le cas pour Ponyo avec lequel je ne serai pas tendre, désolé(ou pas) pour ceux qu’ils l’ont adoré mais pour moi c’est juste une grosse arrête qui m’est restée en travers de la gorge.
Miyazaki nous offre une esthétique plutôt jolie à l’image à l’instar de ses autres animés (Princesse Mononoke, le voyage de Chihiro ou encore le Château ambulant…) ; mélangeant dans son dessin différents traits, d’un côté un trait assez moderne au couleur pleine ; et d’un trait qui ressemble plus au crayon de couleur donnant vraiment un côté enfant à cet animé. Toutefois, rien ne s’impose comme une révolution que ce soit visuel ou musical. Il s’agit plus ou moins d’un mélange de 2 styles de dessin, un premier de façon coloriage et un second plus moderne. C’est loin d’être désagréable mais ne casse pas trois pattes à un canard.
M.Joe Hisaishi nous en envoie plein les oreilles mais on ne ressent aucune trace d’une construction musicale comme on avait pu entendre dans Chihiro. C’est comme s’il nous avait balancé cela en disant « bah ca ira bien ». C’est profondément dommage car la musique en elle-même est assez belle.
Hormis cela, les messages révélés par cet animé sont vraiment pauvres, à l’image de la narration. En effet, les personnages n’ont quasiment aucun obstacles à franchir. Lorsqu’ils désirent quelque chose, ils l’obtiennent sans grand effort. Dans certains moments, on nous parle d’une destruction de l’humanité par le biais des eaux pour la punir de son non-respect (petit message écologique). Mais cela ne dure à peine une minute car les plans échouent par pure hasard et on n’en parle plus ensuite. De la même manière, la fin ne tient pas vraiment debout. L’enjeu du film et de la vie de Ponyo tient au fait que Sosuke, à la fin, accepte Ponyo alors qu’elle est un poisson. Cependant, aucun évènement n’ai venu pour qu’il ait une raison de ne pas vouloir. De plus, il l’a déjà accepté en tant que poisson bien avant. D’une certaine manière, ces petits défauts scénaristique sont récurant dans ses œuvres (ex : voyage de Chihiro) du fait de sa manière de travailler (il fait des story board lorsqu’il a une idée et le scénario est fait par la suite). On pourra toujours se réfugié en disant que c’est une œuvre pour les petits enfants avec un message tel que « salir ce n’est pas bien » ou « aime ton prochain tel qu’il est » ; un anime peace and love mais le peace n’a aucune signification car son contraire n’est pas présent. Les sentiments des personnages n’évoluent pas ce qui les rend fades comme ci vraiment aucune humanité ne se dégageait de ce film.