Un beau bazar temporel… Cette animé m’a autant surpris qu’Haruhi Suzumiya ! En plus, le sujet du temps n’est pas très aisé, et malgré les paradoxes et quelques clichés, il arrive à sortir des sentiers battus pour s’approprier une conception du temps assez originale ! Et il le fait avec brio et efficacité !
Le scénario
Le scénario est maitrisé, du début à la fin. On peut alors découper l’animé en 3 phases (entremêlée mais visible), la première correspond à la mise en situation, on y découvre les personnages qui viennent au fur et à mesure peupler le labo. Le point de départ est la découverte quasiment par hasard de la capacité du téléphone à micro-ondes à envoyer des messages dans le passé, et la capacité de Okabe, le personnage principal, de garder en mémoire tous ses souvenirs lorsque le passé est altéré (Il nomme ce pouvoir le Reading Steiner ). Cette invention servira alors à aider les différents personnages à réécrire des moments traumatisant, à les libérer de leur complexe etc… Dans cet arc, l’humour est omniprésent, l’action est rapide, claire et on ne s’ennuie jamais de voir comment les D-Mails peuvent modifier le monde !
Néanmoins, toute action à une conséquence, et chaque conséquence devient une cause et ainsi de suite… C’est l’effet papillon… La seconde phase se fond avec la première pour ensuite s’imposer clairement avec le complot et les expériences du CERN, les avertissements du voyageur temporel John Titor et au final, par l’arrivé d’un tragique morbide destin. Ici, finis la rigolade, on passe sur un fond psychologique avec un drame inévitable. On fait face à une boucle interminable, à une fatalité puisant ces sources dans des explications scientifique (qui bien que bancale, ont le mérite d’exister), on ressent l’empêtrement temporel par une lenteur et par l’acharnement d’Okabe dans sa quête. Cet arc aborde donc un coté plus sérieux, on apprécie l’évolution du personnage qui sort de ses enfantillages pour faire face à la réalité, à une folie grandeur nature qu’il doit accepter.
Enfin après le désespoir et la fatalité, on retrouve un Okabe génial qui conclus la série par un subterfuge tout aussi génial, digne d’un mad scientist , bluffant le temps lui-même ! Ce sursaut épique est vraiment grisant après de long épisodes axés sur le tragique et il conclut en beauté une série qui a progressivement fais évolué les choses, nous entrainant avec, nous scotchant à l’écran… On ne voit alors plus le temps passé, effet garantie !
Voilà donc un scénario costaud, qui ne démérite pas et qui sait nous tenir jusqu’au bout, avec quelques lenteurs maîtrisés ! Il est vraiment appréciable et entrainant !
Passons du côté des personnages
Les personnages
Chaque personnage à un rapport original avec le scénario, chacun s’intègre comme un engrenage essentiel à l’intrigue et au développement des choses. De plus la diversité des personnalité nous donne un panel sympathique, on y retrouve le scientifique fou Okabe, l’ingénue et attachante Mayuri, le geek/otaku stéréotypé Daru et Makise Kurisu, la génie un brin tsundere. D’autre personnage non moins important seront présent comme Ruka, le timide travestie, suzuha, la soldat, Feyris la riche excentrique fan de Rai-Net et moeka, associable et mystérieuse. On appréciera donc les différents rapports entre les personnages. Alors que les personnages secondaires dévoilent leur vraie nature, on remarque l’évolution de la relation Kurisu/Okabe, ainsi que la dévotion d’Okabe à Mayuri. De nombreuses surprises attendent le spectateur, sans cesse étonné par les personnages qui restent tous très attachant ! Les protagonistes sont ainsi très bien construit et font part du scénario à merveille, ils sont le théâtre d’une immense pièce montée absolument splendide !
L’animation
Parlant d’esthétique, le chara-design est superbe, cette animé rends compte parfaitement de l’âge des personnages, ce qui est rare dans l’industrie de l’animation japonaise. Leurs émotions sont tout aussi bien transmise, ce qui est essentiel pour un animé de ce calibre. En effet, les personnages ont un rôle de pivot, il est alors essentiel de pouvoir distinguer les subtilités ce qui est bien géré par l’animation ! Un sans-faute !
L’animation est super bien faite, les décors sont splendide, les angles de vue sont maitrisés pour collés au scénario, bref un régal pour les yeux… enfin, à part un tout petit détail… à savoir certains plans de fan service, quoique très peu présent et qui ne dérange presque pas, m’enfin bon !
La bande son
Les personnages sont très bien doublés, Okabe à une voix de savant fou parfaitement convenable, kurisu à une voix adaptée, Daru à la voix parfaite, celle du geek, bref en gros les voix sont très bien intégrées ! Rien à dire !
L’opening et l’ending sont bon, et parfois ils s’intègrent très bien à l’épisode, auquel cas je n’ai même pas songé à les passer comme à mon habitude.
Conclusion
Cette animé est vraiment valable et mérite qu’on y consacre son temps ! Que ce soit pour les férus de science-fiction, les âmes poétique, les amateurs d’ovni parmi les animés ou même les curieux, chacun sera satisfait et en tirera un bon souvenir ! Je ne mettrai tout de même pas la note maximale car je la réserve au chef d’œuvre absolus, ici l’animé est génial, mais pas parfait ! Il compte tout de même parmi les animés à voir, je lui donne la note de 9,5/10 !