Critique de l'anime Tengen Toppa Gurren Lagann

» par Sirius le
15 Février 2008
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Simon est un foreur. Il vit dans un village sous-terrain et passe son temps à creuser des trous. Son « grand frère » Kamina a une obsession : voir le monde qui est à la surface, une terre qui relève plus du mythe que de la réalité pour les habitants du village. Un jour, un tremblement de terre détruit le plafond du village et un ganmen (une sorte de mecha) apparait, combattant une nana hyper sexy à gros flingue, Yoko. Auparavant, Simon avait découvert une petite spirale qui se révèle être la clé de contact d’un mini-ganmen. On peut alors s’élever VERS LE CIEL!

Gurren Lagann vous met un tel coup une fois l’aventure terminée qu’il est difficile de s’en relever. Une série qui mise tout sur le fun. Le pari est risqué mais gagné. C’est classique : on a un héros qui découvre un mécha, qui bizute des méchants à chaque épisode. Les méchas ressemblent à s’y méprendre aux vieux jouets de notre enfance et peuvent s’assembler, se métamorphoser, etc. C’est quoi ce shonen à deux balles ? Gainax signe ici son plus grand chef d’œuvre, faisant oublier son cultissime Evangelion dans les tréfonds de mon placard.

Gurren Lagann a le mérite de présenter un scénario puissant et en béton armé sans pour autant prendre l’action au sérieux. L’intrigue est drôlement bien ficelée et nous surprend par l’ampleur des rebondissements et des réflexions dont elle se pare. Ça commence sous terre et se termine dans l’espace telle un simulacre de l’évolution de l’humanité. Les combats sont purement burlesques : avec des explosions de partout, un héros surpuissant qui déchire tout ainsi que des tirades mélodramatiques et épiques, on est au cœur d’une parodie de méchas. Bref, on mise beaucoup plus sur le fun que sur la crédibilité.

Sinon Gurren Lagann, c’est une réalisation quelque peu atypique. On voit clairement à travers le chara-design qui change lors de certains épisodes qu'on a dû faire tourner le staff derrière la réalisation et cela donne des résultats assez déroutants. Je retiens surtout un tas de couleurs pétantes, de belles explosions, et de belles musiques qui viennent vous transcender dans les grands moments.

La série présente de nombreux bons personnages et a surtout le mérite de leur donner à tous une certaine importance. Rarement les protagonistes d’un animé à la trame de fond sérieuse auront étés aussi classes et déjantés. Mention spéciale pour le héros, Simon, qui est beaucoup plus profond qu’il ne semble au premier abord. Le petit garçon pleurnichard qui ne croit pas en lui prend de la bouteille au fil de la série. Heureusement, il n’est pas un ersatz de Shinji d'Evangelion même s’il passe lui aussi par tous les états d’âme. Un casting réussi qui comprend même une nana à gros fligue et en bikini pour satisfaire les fantasmes de l’otaku en la personne de Yoko. Et Kamina pue la classe.

Un show qui prend des risques énormes, ce qui n’est pas donné à toutes les productions de nos jours. TTGL est pour moi la série 2007, un très grand divertissement qui figurera longtemps (à jamais) parmi mes favoris. Evangelion n’est plus qu’un vague souvenir désormais dans la catalogue de Gainax qui est cette fois (et enfin) parvenu à libérer les transes nichées au sein du spectateur. Gurren Lagann, who the hell do you think we are ?

Verdict :10/10
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A propos de l'auteur

Sirius, inscrit depuis le 16/07/2007.
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