Allez je me lance.
Je préviens tout de suite, je n’ai pas lu les critiques précédantes, ne m’en veuillez donc pas, si par un quelconque hasard fortuit, certains de mes arguments feraient éventuellement doublons avec ceux de mes prédécesseurs.
Alors, alors, comment décrire Tengen Toppa Gurren Lagann ? Il faut savoir qu’il s’agit ici d’un exercice des plus délicats, car, nous avons face à nous l’un des OVNI les plus marquants qu’il nous fut donner d’observer depuis moult et moult années. Exercice difficile car il est très compliqué de ne pas tomber dans l’exagération et la grandiloquence. Mais finalement n’est-ce pas le but de cette série qui ne joue finalement que sur sa démesure ?
Bref , commençons par la fin.... ouais bon par le début, bande de conformiste ! Gainax nous livre ici un scénario étonnement génial. Partant dans la direction d’une série loufoque , mais bien loin de mériter tant d’éloges dans les premiers épisodes , l’histoire prendra un tournant assez remarquable au bout de 7 - 8 épisode. Point de possibilité de dire de quoi il s’agit, mais franchement c’est d’une audace assez remarquable de la part du studio, car outre l’effet de surprise indéniable que celui ci ne manquera pas de provoquer chez le spectateur, le scénario va pouvoir prendre une autre tournure, plus axée sur la quête du héros.
Et puis paf, vous croyez qu’une fois cette quête achevée vous avez tout vu ? Que nenni, bougres de félons, le meilleur est à venir. En effet , je pense que l’on clairement diviser la série en trois partie, et de mon point de vue, les 10 derniers sont de l’ordre de l’excellentissime, qu’il s’agisse de la relance de l’intrigue - et il fallait y arriver, c’était loin d ‘être évident - de son déroulement et de son intensité. Et là encore la surprise est au rendez vous à de nombreux passages.
Un scénario en béton donc. J’aurai du mal à le qualifier de chef d’œuvre, d’une part parce que la première partie n’est pas extraordinaire à mon goût, et puis parce que bon, on peut toujours trouver mieux ailleurs. N’empêche que si ça n’est pas extraordinaire, ça n’en demeure pas moins génial.
Parmis les nombreux atouts dont foisonne TTGL, l’un d’entre eux concerne sans nul doute les personnages. Bon, parfois ils braillent beaucoup (surtout deux en fait) et ça peut fatiguer, mais mis à part ça, on voit bien que même les personnage secondaires ne sont pas là pour faire tapisserie. Qu’il s’agisse du trio principale, ou des membres du Gurren Dan, rare sont ceux qui ne servent absolument à rien.
D’autre part, l’une des réussite de la série est probablement de nous faire oublier les grands poncifs de l’animation concernant les personnages. Ainsi paradoxalement, si Yoko est un monument de fan service , ce même fan service ne provoque pas l’hystérie d’une horde de quinze adolescents boutonneux a peine sortis du lycée. Je vous épargne certains détails, mais sachez que d’autre clichés sont bien heureusement évités.
Cependant....et oui le paradoxe est le ciment de cette série, les personnages sont des caricatures que rarement l’on peut être amené à admirer de la sorte. Qu’il s’agisse de Yoko à la poitrine raisonnablement proéminente, Kamina le beau gosse valeureux-courageux-qui-n’abandonne-jamais-mais-alors-là-vraiment-jamais, Viral le méchant sardonique au sourire d’un sardonisme mechantesque, ...etc. tout est exagéré.
Exagération, ou l’essence même de la série finalement. Les mechas sont ....enfin comment dire.... disons que le fan des Gundams voir d’Evangelion risquent d’être quelque peu désarçonnés. Les dialogues sont .... vraiment spéciaux, nous offrant des envolées lyriques, dignes des plus grand combat de Shonen. En fait, imaginez un mechas parlant comme un chevalier du zodiaque, et vous aurez un aperçu du volet « dialogue » de TTGL. A ceci prés, que, bon Gainax ne se prend pas au sérieux lui au moins, ce qui permet de suivre avec plaisir les élucubrations de Kamina et consorts.
Exagération enfin dans le style et la réalisation. Doté d’un charadesign pouvant faire débat - pas pour moi mais chacun voit midi à sa porte comme on dit - et de couleurs pastels très vives, la série dégage franchement un genre de série des plus banales. Ceci serait vrai si l’animation n’était pas un exemple en la matière, permettant ainsi d’offrir à ces dessins volontairement à la limite du grotesque une vie débordante. Que ce soit en terme de cadrage, de mouvements de caméra, de nombre d’image par minutes, Tengen Toppa Gurren Lagann est à mon sens une série référence. Toute la démesure qui ressort de l’ensemble voit sa source dans son traitement technique, qui s’il n’avait été un succès, eu fortement fait baisser l’intérêt de la série. Toujours est il que quelque grotesque que puisse être une scène, elle bénéficiera de la même qualité que l’ensemble.
Un point noir à mon goût : je n’ai pas aimé la musique, enfin disons surtout que je serai bien incapable d’en siffloter un seul morceau, ce qui est rarement un signe de satisfaction chez moi.
J’en arrive à l’un des derniers points de ma critique. J’ai beaucoup parler de loufoque, caricature, exagération... mais cela risquerait de cacher l’un des points clé de cette série. Au travers de couleurs éclatante, des robots ridicules, des personnages plus extravagants les uns que les autres, se cache l’un des point fort de TTGL, a savoir, la mélancolie.
Assez curieusement, Tengen Toppa Gurren Lagann n’est pas une série qui ne laisse qu’un sourire à la fin de son visionnage , de son 27eme épisode, d’autant plus que, si l’on se penche un peu plus sur les relations entre chacun des protagoniste, l’on apercevra quelque part la faillite de chacune d’entre elles ,ce pour diverses raisons. Mais mon bipper à spoil me dit de cesser immédiatement toute intrusion supplémentaire dans cette direction, donc je stopperais ici mon analyse.
Pour conclure, je reprendrai mes mots du début :TTGL est un OVNI sous toutes ses formes. Le seul vrai reproche que je puisse lui faire, c’est un léger manque de profondeur dans les premiers épisodes , manque qui pourrait peut être amener certains à stopper le visionnage.
Ce qui serait, entre vous et moi, très dommageable.