Perplexité... c'est réellement le mot qui me vient inlassablement en tête quand je pense à TTGL, le carton de Gainax qui fait une quasi-unanimité auprès de la critique. Perplexe, tel est mon état lorsque je vois toutes les qualités de cette série et une question reste en demeure : pourquoi, mais pourquoi je n'ai pas accroché?
Oui, car TTGL avait tout pour me plaire : des graphismes qui poutrent, une animation au petits oignons, des génériques super sympas et la musique qui va avec. Alors pourquoi? Ô grand pourquoi?
Sans doute le trop, ce trop qui fait tout le charme et l'identité de la série de Gainax. Ce trop de baston à chaque épisode qui revient encore et toujours tel une transformation de Magical Girl. Ce trop dans le jeu des personnages, aux caractères 130% shônen pur souche, qui jurent et s'agitent telle une bonne bande de Naruto clonés. Ce trop de fan service symbolisé dans le seule personnage de Yoko, en bikini du début à la fin et toutes les allusions que l'on peut faire autour d'elle et de son fusil géant...
Mais le trop de trop, et qui m'a fait abandonner la série à 5 épisodes de la fin, c'est sans doute le scénario et sa seconde partie. Alors que le trop de la première moitié de la série arrivait à me satisfaire mon appétit de dévoreurs de séries japonaises, sa "suite", jouant clairement sur le "toujours plus haut, toujours plus fort", a fait chuter mon plaisir tel un vieux soufflet au chocolat. Ma critique aurait sans doute pris une autre tournure si le scénario avait réussi à me donner l'illusion d'une histoire simple mais tellement bien mise en scène.
Celle-ci perd tout substance après le bond dans le temps. Alors que j'eu trouvé cela fortement intéressant (montrer le futur des héros, en générale, c'est très bénéfique pour la série), le résultat ne m'a malheureusement point convaincu. Une impression désagréable que le trop qui fait l'identité de TTGL a réussi à me faire rejeter tout ce que j'avais ingurgité 16 épisodes avant.
Bref, j'aimerais vraiment dire du bien sur cette série, car les premiers épisodes sont vraiment sympas à suivre pour peu que l'on aime le shônen de base. Le packaging est lui aussi excellent et voir un anime visuellement aussi réussi est devenu rare. Mais non, malheureusement. A trop vouloir en faire, Gainax a réussi a me saturer avant la fin, à mon grand désarroi, moi qui suis si friand de tout ça. Je conseille donc la série malgré tout car les qualités sont évidentes, mais le trop général a eu raison de moi. Snif...