Aussi invraisemblable que puisse paraître l'univers dans lequel évoluent les protagonistes principaux, nul doute que la vision que développe cette série d'animation, typique d'un bon nombre de dystopies futuristes, n'a de cesse de démontrer avec intérêt que de telles sociétés profondément illogiques ne peuvent espérer perdurer longtemps.
Du moins, cela est réellement vrai lors de l'apparition et (plus tard) de la confrontation avec un certain charismatique "rebelle" (un adjectif que l'on peut user si on compare notamment cet individu avec la majorité de la populace japonaise bien asservie par le système mis en place en partie grâce à Sybil) nommé Shōgo Makishima: en effet, alors que le début de l'intrigue nous permet surtout de nous familiariser avec toutes les subtilités du "Psycho-Pass" (à l'aide de quelques courtes enquêtes policières) et, par la même occasion, avec les divers personnages mis en scène (dont Akane Tsunemori et Shinya Kōgami au premier plan), la seconde partie, elle, laisse place à une montée en puissance autant qualitativement que pertinemment parlant de l'anime. S'ajoute à cela le fait que le récit comporte pas mal d'inspirations explicitées par quelques références littéraires (un héritage et hommage totalement assumés en somme).
J'insiste bien sur le fait que Psycho-Pass, contrairement à plusieurs autres séries "perdant de leur superbe" au fil des épisodes, s'améliore progressivement : dès lors, avoir affaire à un pseudo thriller futuriste et simpliste n'est aucunement à l'ordre du jour.
Autrement dit, au revoir les enquêtes vite faites bien faites (sauf certaines qui partagent un lien entre elles) et dites bonjour à une confrontation (musclée) aux idéologies et questionnements personnelles et/ou possiblement philosophiques plus ou moins opposées (que ce soit par exemple en ce qui concerne le sens de la justice retenue ou même encore l'intérêt porté sur le modèle de société humaine adopté) !
L'action n'est pourtant pas abandonnée ou trop amoindrie (que nenni), cela aurait sans aucun doute "trahie" l'anime: car, après tout, il ressemble à un "blockbuster automnal de 2012" (les moyens techniques faramineux en moins).
Bon, au lieu de me contenter d'une décortication rapide de Psycho-Pass, il est temps de tourner ma critique vers mes ressenties, déjà que j'ai enfin achevé son visionnage plutôt longuet sur les bords (comme ce fut le cas, honnêtement, en compagnie de Anohana) !
Alors premièrement, les personnages...Leur développement presque inexistant s'avère une des seules reproches évocables ici bas pour ma part! Certes, l'histoire a été (selon moi, hein) suffisamment bien pensée pour rendre moins pénalisant ce genre de détails (absolument pas infirmes lorsqu'on tente "d'offrir" au spectateur une série de qualité). De plus, des protagonistes comme Akane, arrivant à mûrir en fonction de l'avancé du scénario (passant de désillusion en désillusion à cause de sa relative naïveté), ne m'ont pas du tout surpris tant l'anime montre clairement que chaque intervenant possède un rôle pré-attribué (certains sont mêmes assez futiles au bon déroulement de l'histoire à vrai dire...).
Ainsi, il m'a semblé dommage d'avoir affaire à une série dénuée d'une pléthore de personnages plus approfondie que ce qui est effectivement proposé.
Quid de l'aspect audio-visuel ? C'est simple, le manque d'ambition artistique (vis à vis des graphismes plus précisément) est flagrant et cela engendre également des animations "correctes mais sans plus". Toutefois, la réalisation soignée des génériques (d'ouverture comme de fin) compensent un peu le tout.
Si le scénario m'a assez séduit, au point que j'appréciais particulièrement les problématiques abordées véhiculant peu à peu un message véridique sur la nature humaine et la justice, il s'avère tout à fait regrettable que l'anime prend le risque de négliger volontairement les personnages principaux et secondaires pour mieux se focaliser sur l'histoire et son évolution au travers des 22 épisodes (un mal pour un bien, non ?) : cela m'empêche donc de lui attribuer une note au delà d'un indulgent 7/10 (anciennement un 6,5/10, pour ceux qui s'en rappellent encore...).
Enfin, le paroxysme de la série n'en est pas totalement un étant donné qu'une deuxième saison (à paraître en octobre prochain) demeure de la partie. Or, sachant qu'ADN a licencié la version "Extended Edition" (commençant à partir de cet été), il est logique de croire que la seconde saison et le long-métrage (sortant en hiver 2015) "subiront le même sort".
Ah merde ! J'ai oublié qu'hier c'était la fête nationale !!!
Non, en fait j'm'en fous...