Le synopsis promet beaucoup mais le développement n'apporte pas grand chose.
Je débute cette critique par une conclusion assez sèche. Trois points en particulier m'enjoignent à rédiger ce triste constat.
Le premier point :
Si visuellement l'animé est beau, on se lasse assez vite des clichés du genre en matière de design des personnages. On retrouve la novice candide et pure avec sa coupe de petite fille, la blonde sulfureuse qui fume constamment des clopes dans son coin, le vétéran avec sa cicatrice et sa prothèse de bras, le premier de la classe avec ses lunettes qui prend tout le monde de haut, le héros ténébreux à la coupe cool... etc, etc ...
Ce qui est énervant avec tout çà, c'est que vous devinez direct l'évolution de l'histoire rien qu'avec le design des perso. Et surtout vous ressentez déjà que plus de la moitié des personnages ne seront jamais développés. Vous n'apprendrez strictement rien sur eux.
Passons...
Le deuxième point :
L'illogisme. En plusieurs endroits de l'animé. De mon avis, dans un animé qui se veut un tant soit peu "thriller" c'est un gros point noir. Par exemple quand on enquête sur un suspect depuis plusieurs épisodes, on ne lui tire pas en pleine tronche dès que l'occasion se présente. C'est pourtant comme ça tout le temps. Interroger les suspects n'est pas un choix scénaristique évident pour l'auteur semble-t-il... Alors je veux bien que l'on mette en exergue la nature froide et impitoyable de la société dépeinte dans psycho pass - le fameux système - mais là ça ne veut tout bonnement rien dire...
Le troisième point :
L'animé est parfois verbeux. On y cite nombre d'auteurs, notamment des philosophes, mais c'est maladroitement amené. Au final cela ralentit considérablement le rythme sans rien apporter. Les personnages ne sont qu'ébauchés et on ne sent aucune vraie réflexion solide derrière tout ça, comme s'ils balançaient des citations sans les comprendre. En effet l'animé alterne avec maladresse les phases démonstratives pleine d'action et les périodes de réflexion philosophiques rébarbatives.
On comprend vite l'idée sous-jacente pourtant : un système qui vous juge selon des critères incomplets, catégorisant les individus pour assurer leur bien-être malgré eux. En choisissant tout pour vous, on vous transforme en fait en coquille vide. Si l'ambition - caractérisée par les choix que l'on fait, une voie que l'on suit en quête d'un idéal personnel -meurt, les rêves et les espoirs aussi.
Alors pourquoi aucun des personnages ne semble réellement réagir à ce postulat pourtant si intéressant ?
Je l'ignore.
Au final on apprécie les moments d'action. C'est sympa et puis voilà. En espérant que la saison 2 relève tout ça.