Critique de l'anime Canaan

Eigth... Seven... Six... Five... Four... Three... Two... One...

Flingues, action, femmes, sentiments et violence, tels sont les principaux menus que l'on côtoient dans l'animé CANAAN. En effet, ces éléments semblent clichés à l'égard de ceux rencontrés auparavant dans des séries tels que Black lagoon ou Noir. Cependant, devrait-on pour autant jeter cette œuvre animée aux oubliettes pour ces raisons ?

CANAAN est avant tout un pur divertissement qui ne cherche pas à créer un univers particulier ou original. L'intrigue offerte ici se veut simple, sans ambiguïtés et compréhensible par tous. Cette dernière tourne autour d'une conspiration entre organisation terroriste, agences secrètes et politique gouvernementale qui convergent vers un seul et même point, l'arme biologique appelé: le virus Ua. Nul doute qu'à ce stade, il incombera donc à l'héroïne de mettre un terme à cette manigance. D'une manière logique, cette cause aura pour effet d'attribuer un côté investigateur au scénario marqué par de nombreuses rampes d'action. Il en découlera donc par la suite des interrogations qui trouveront réponses tel un puzzle qu'on assemble au rythme de la progression du récit. D'autre part, afin de densifier la trame, la série se verra aussi attribué une touche humoristique ainsi que des scènes dramatiques poignantes et prenantes apportées par les divers protagonistes. L'unique défaut de cet amalgame à mes yeux m'a semblé être la transition entre ses séquences d'action et ses passages tranche de vie. Néanmoins, celà n'enlève en rien le plaisir que j'ai eu à suivre cet animé à travers son ossature.

Graphiquement, CANAAN est une initiation au tourisme à travers sa retranscription parfaite des divers monuments et bâtiments des différentes villes que nous seront amenés à zieuter. Les décors viennent rehausser le ton que la série souhaite imposer à travers leurs richesses ainsi que la variété des couleurs et leurs associations. L'animation est de toute beauté car chaque passage d'action est capable de nous enflammer la rétine parce qu'on en redemande. Les scènes d'affrontement sont vraiment impressionnantes et le chara-design quant à lui est de bonne facture. Je remercie le studio P.A. Works pour l'excellente qualité de leur travail au niveau de la réalisation visuelle qu'il nous a offert.

Tous les personnages de cette série, allant de ceux ayant le plus petit au plus grand impact dans son développement m'ont semblé intéressants. Ce qui me permet d'affirmer celà est leur évolution où l'on ressent chacun des protagonistes ayant le besoin de s'affirmer en trouvant une base de réconfort, un point de fixation, une source d'énergie, une recherche d'identité envers autrui. Et cela me donna l'impression que chaque figurant de CANAAN est conduit par celui avec qui il partage le plus d'affinités. La série réussit même à faire ressortir du lot des figurants jouant les fonctions de second rôle à travers leurs attitudes notamment Yu yun pour qui j'ai développé une sympathie et inévitablement Liang Qi pour sa tendance sadomasochiste et son amour déformé envers sa sœur.

Avec un parfait accompagnement des OST sur le plan musical, l'animé CANAAN nous captive initialement par le dynamisme de son opening qui est excellent et entrainant. Ce dernier vient à contraster avec l'ending qui nous fait éprouver le côté tragique que recouvre aussi cette série.

Vous risqueriez de tomber dans votre propre fossé si vous recherchez de l'originalité en voulant creuser plus profond, car au final, CANAAN s'avère être une série produite pour ce à quoi je m'attendais: un animé d'action en pur et dur, bénéficiant d'une intrigue trépidante accompagnant une réalisation visuelle détonante... Bang !!