Canaan - Oublies tu peux pas test.

Réédition de la critique suite au visionnage de la série en Bluray

Pendant longtemps j'ai hésité à taper cette critique. Ne sachant comment exprimer mon ressentie face au bouleversement animesque que j'ai subit durant son visionnage. Il a fallu alors que je les revoie en Bluray pour pouvoir enfin trouver les mots qui conviennent.

Cette anime et cela on ne peut le nier, est techniquement irréprochable. L'animation est fluide, le montage nerveux, la mise en scène immersive à souhait. La technique atteint des sommets ; véritable héritage de La mélancolie d’Haruhi Suzumiya, comme l’anime citée, les mouvements y paraissent naturels. Souci du détail présent dans chaque action illustrant une péripétie ou une émotion, pour amener des séquences d'actions d'une tension et d'un spectacle rarement appréciées. Tout est fait pour retransmettre au maximum l'émotion transmit par les images. Ajouté à cela un doublage de haute volée, mention spécial aux doubleuses de Canaan et d'Alphard. Parler de la mise en scène est inutile, ça frappe à la gueule que c’est fait par des patrons. En fait cette qualité aidée par la musique, quasiment irréprochable, transforme cette anime en une sorte de voyage, d'entrée dans un univers inconnu. Celui de Canaan. Bienvenue et accrochez-vous bien, vous allez être éblouit.

Canaan, c'est un premier épisode curieux, mais époustouflant, un deuxième étourdissant, un troisième surprenant. Vient le quatrième...

Là, d'un coup d'un seul, en quatre minutes et des poussières, tout s'est joué. Une séquence maîtrisée de main de maître, un passif et un personnage présenté, une histoire complètement amenée. Une fois ce moment passé on sait qu'on regarde un vrai truc, pas de la chiure de loutre, non non m’sieur dame, un vrai Bordel.

S'en suit une histoire rappelant aux fans les premières heures de Metal Gear Solid : supers soldats, complot international, organisation terroriste révolutionnaire. Le récit est riche d'attente, mais le tout ne nous mène pas en bateau. Nous prenant à dépourvu sans pour autant nous brusquer, l'histoire se suit en pseudo road trip agrémenté de grands moments d'émotions.

Car ce qui fait la force de Canaan est sa nervosité, sa vivacité, son dépaysement, ses personnages, somme toute classique, mais tellement prenant comme seul un récit de fiction peut en créer. Peu sont présent, mais tous important, vivant sur leur propre planète, avec pour soleil Canaan. Terre d’espoir, image trop puissante, trop éblouissante pour être vue de face, vivant pleinement, traversant tout. L’atteindre est impossible, la dépasser est un rêve, la combattre un désespoir, mais pourtant on s’y accroche, on la suit. On veut se poser à ses côtés le temps de treize petits épisodes, pour pouvoir saisir ses instants. Et quelle aventure de la côtoyer. S'en est presque trop violent, bien trop d’émotions, de couleurs, de vie.

Canaan, récit intemporel, de soldats éternels, cherchant, face à un devoir imprimer pour nous divertir, à nous éblouir et parfois nous marquer.

Canaan, touché, marqué par cette justesse, cet enrobage délicieux, cette musique imprégnante, je ne peux me défaire du souvenir impérissable de l'éternelle image d'une expérience animesque inoubliable.

10 et pis c’est tout.