Ouran High School Host Club, ou comment mélanger un scénario totalement déjanté avec une ambiance conte de fée à la Disney, le tout avec brio. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'une fois la saison 1 terminée, on redemande avec impatience une deuxième saison.
Les qualités de cette série sont nombreuses, tant au point de vue technique que scénaristique...
Premièrement, les personnages: à part Haruhi, ils sont tous plus ou moins cinglés, du manipulateur au prince charmant (le plus souvent à côté de ses pompes, sauf pour draguer, et encore), en passant par l'Otaku, chacun possède un caractère exagéré à l'extrème, et qui mène régulièrement l'ensemble du groupe dans des situations totalement absurdes et rocambolesque. Aucun cliché ne nous est épargné, et aucun personnage non plus, on a plus l'impression d'assister à une pièce de théatre à 200 à l'heure, tant les situations sont invraisemblables, et les personnages peu crédibles.
Il y a ensuite le "scénario" à proprement parler: même si l'on ne peut pas vraiment dire que les épisodes soient liés, chacun permet de découvrir une facette de ce monde si particulier qu'est l'école Ouran, ou même des personnages, quand on croit tout savoir sur un détail, on découvre en fait qu'il ne s'agit que d'une infime partie de la réalité. Cet impression de ne jamais être à court de surprises renouvelle sans cesse l'intéret du spectateur, et permet de faire qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Il y a également dans l'ambiance qui se dégage de chaque histoire une part de féérie qui donne l'impression que dans ce monde parallèle, rien n'est impossible, et que l'imagination des personnages peut se matérialiser dans le monde réel sans aucune difficulté. Comme le constate régulièrement Haruhi, ce monde est totalement incompréhensible et hors d'atteinte pour un "prolétaire", jusqu'à ses règles qui semblent tout sauf censées.
Parlons enfin de l'aspect technique: les graphismes sont très beaux, dans un style pûrement shojo (tant que la situation reste normale en tout cas), et fait appel à un esthétique très conte merveilleux. On ne peut qu'admirer la beauté et la noblesse qui ressortent de l'architecture du lycée Ouran. Un bémol cependant: les graphismes tirent selon moi un peu trop vers des couleurs à la walt disney (rose bonbon et autres couleurs chatoyantes), de même que le trop plein de plans à la chateau de Versailles qui peuvent lasser à la longue. Mais heureusement, les différentes intrigues font vite oublier ce lèger détail.
La musique n'est pas en reste, et est parfaitement adaptée à la série: toujours raffinée et pleine de noblesse, elle fait appel à tous les clichés des musiques de films à l'eau de rose, mais les réalisateurs ont réussi ce tour de force de l'intégrer à des situations autres que les scène sentimentales (l'apparition des demoiselles de Lobelia reste pour moi l'exemple le plus marquant: une musique qui pourrait faire penser à une drame, mais qui annonce juste l'arrivée de trois folles en plus dans les couloirs du lycée, cela dit, ça peut être interprété comme une catastrophe imminente pour les différents membres du cercle d'hôte).
En conclusion, Ouran High School Host Club est pour moi une série que l'on pourrait mettre en parallèle avec School Rumble, de par son ambiance totalement décalée et déjantée (mais néanmoins présentée de manière beaucoup plus raffinée que son prédecesseur). Une réussite à tous points de vue.
(8,5/10)