Au risque d’être répétitive, je partage l’opinion des précédentes critiques concernant la qualité de cet animé. Là ou ma prise de partie sera radicale, c’est concernant la question « faut-il regarder OHSHC au premier ou au second degré ? » pour moi la réponse est claire, je dirais même qu’il n’y a pas lieu de se poser la question et c’est d’ailleurs ce qui fait tout l’interet de l’anime.
Ouran High School Host Club est purement un concentré de second degré parfaitement maîtrisé, de manière à pouvoir créer une atmosphère propice au développement de chaque personnage au sein d’un concept tout particulier, mais ce, dans le cadre d’une parodie de harem, parodie elle-même d’histoires pour jeunes filles.
Il semble clair, à travers cette multitude d’épisodes de qualité dont on ne peut arrêter le visionnage, une foi entamé, que l’ironie y a trouvé sa place.
Il s’agit, pour le comprendre, de recenser certains détails, telle la multitude d’ornements, de fleurs, de couleurs criardes et de clichés pseudo-aristocratiques, allié au ridicule de certaines situations, dont la principale –une fille dont le laissé allé est tel qu’on l’a prise pour un garçon, qui va elle-même faire fureur auprès des filles-.
De même, certains gags récurrents le confirme (exemple du gag au raz des pâquerette de la peau de banane, qui devient hilarant car c’est de ce principe même que l’on se moque, avant de l’appliquer), et l’on peut déceler de l’ironie et du second degré dans la nature même des personnages principaux.
Ainsi, les jumelles lesbiennes et espiègles d’un harem masculin sont remplacés par deux jumeaux incestueux (et tout a fait tordants), la jeune vierge est remplacée par « le mignon petit garçon kawaii», accessoire témoignant de la bravoure du sauvage taciturne, qui prend lui, le rôle de la… sauvageonne également, etc.
Concernant le chara-design, je dirai qu’il ne peut pas plaire à tout le monde… Il y a une grande prise de partie au sein même du dessin indiquant quel publique il vise, ou, a bon entendeur, quel publique serait-il censé viser si on le prenait au sérieux. En gros, on a le chara design pour fi-fille typique : des fleurs, des étoiles, de grands yeux étincelants de larmes , de longues jambes, et des cheveux flamboyants. Mais là où réside l’ironie, c’est dans le « surfait » que ce chara-design nous offre : tant de tout-much est censé faire rire le spectateur, plutôt que de lui donner envie de vomir rose à paillettes. Il faut donc aller « au-delà ».
Les thèmes musicaux sont plutôt discrets, si je puis dire… Presque absents. Mais ils ne manquent pas vraiment. On s’intéresse bien plus aux personnages et leur histoires respectives, à l’avancement de la romance, je dirais même que je n’y ai pas fait attention. On retrouve certains concertos de musique classique interprétés par le personnage du prince, le « king », qui, personnage surprenant peut être aussi idiot et inutile qu’absolument charmant et hilarant.
Du reste, l’opening que je trouve encore insupportable, a quand même la qualité de rentrer assez aisément dans le crâne… L’ending, lui, est complètement raté.
L’histoire, alléchante par certains aspects, -en effet par son outrance, permet de nombreuses possibilités- reste tout de même assez banale, he oui ! c’est tout de même une histoire romantique entre lycéens… Mais malgré sa banalité apparente, l’humour dont elle est parcellée la rend originale. Entre autres, on trouve un père travesti, deux jumeaux incestueux, des lesbiennes adulées, etc, etc.
Pour moi le seul point noir de cette série est sa fin… bouclée en deux épisodes sans avancements préalables particuliers dans la romance entre nos deux protagonistes principaux, en plus d’être capilotractée.
Du reste, cette série, pour son originalité et son humour particulièrement rafraîchissant, restera dans mes préférées sûrement longtemps.