Le club est maintenant ouvert - Ouran Host Club n'est pas un énième shojo naïf et indigeste qui nous ferais passer un très mauvais moment, laissant sur nos lèvres le goût amer de la déception. Que nenni, dès le premiers épisodes, au delà de cette grande et lourde porte, le charme, le rire, la légerté, la simplicité qui feront de cet anime une perle de divertissement. Dans un premier temps, le scénario ne tient que sur un petit fil, une nouvelle recrue doit rembourser une dette et pour cela, cette recrue doit intégrer le club. Ce petit filon simple et original nous permettra de suivre la série les yeux grands ouverts et le sourire tiré jusqu'aux oreilles. Le scénario se compose vraisemblablement de petites histoires, de tranches plus ou moins indépendantes, on assiste néanmoins à une certaine évolution de chaque des personnage qui deviennent de plus en plus attachant au fil du scénario; un club d'hôtes censé distraire des adolescentes craquant sur du moe bref on pense se lasser mais non, toutes les combinaisons de ces garçons accrochent, c'est le sur-sur-sur fait intentionnel!
Des nantis oisifs - Haruhi est un personage hilarant par son coté stoïque que les autres membres vont définir comme bucheur et boursier, élève le plus pauvre de l'académique, cet élève n'a de désir, pas de sentiments superflus et sera toujours plus qu'abasourdi par le comportement des hôtes! cela donnera lui à des répliques hilarantes sur la bourgeoisie et ses prétentions. Tamaki, avec un petit air de Sanji (notons-le quand même) est un jeune, beau et riche aristocrate plein d'entrain et de finesse, mais c'est aussi un gaffeur et un idiot incompris. Kyouya, le vice président du club sera plutôt une personne assez réservée, il est drôle par son caractère manipulateur dans l'ombre. En réalité il s'agit de quelqu'un de posé qui aimerait laissez libre cours à ses émotions... Les jumeaux Hitaiichin (personnages dont la personnalité a été vraiment travaillée dans l'anime) cultivent leur sexualité ambigüe dans l'abondance, tout est suggéré amassant au passage du moe, du moe et du moe. Mitsukuni et Takashi caractérisent le petit et le grand nounours, deux personnages aux antipodes, de part leurs apparences, leurs caractères respectifs. Le personnage de Takashi lui n'a pas vraiment été developpé, seules quelques scènes où il protège Mitsukuni ainsi que l'épisode du Yakuza nous permettrons d'en savoir plus sur le personnage...
Divertissez-vous donc en ces lieux - Avec cette petite idée sur les personnages présentés dès le début de l'anime, le décor est planté. L'univers est tamponné de couleurs chatoyantes, de rose bonbon en toile de fond, chaque geste est accompagné d'une pelletée de fleur qu'on nous remet à toutes les sauces encore et encore, ce n'est pas vraiment lourd puisque c'est fait intentionnellement, tout est de parfums et de galanteries, de costumes, de faux airs, OHC sur ce point sait charmer et attirer l'attention! Le rythme est soutenu et OHC ne laisse pas le public s'ennuyer une seule seconde. Et ce rythme aura été la clé du succès de l'anime, une valse continue entre humour et légèreté. Ce qui fait la différence? OHC ose prendre les devant et aller la où les autres ne s'aventure pas. Le chara-d par exemple, simpliste mais inséré dans un contexte très approprié. Pourquoi? Parce qu'il est en phase total avec le thème de l'anime et la dynamique des expressions faciales des personnages. Quoi de plus? En ce qui concerne l'écriture, OHC est infiniment drôle dans la simplicité, les blagues se confondent tellement avec les personnages et le scénario que cela coule de source et c'est ce qui est fantastique dans cette anime!
Qu'il est difficile d'être riche parfois - Parce que ce sont quand même des adolescents et malgré le fait que leur univers soit exagéré et magnifié à souhait, ils rencontrent aussi des petits problèmes d'identité, de remise en question, de découvertes de sentiments et de leurs priorités. L'anime a su rendre compte au public, ce sentiment de solitude que chacun des personnages cultive au fond de lui. Après être étouffé par le parfums omniprésent des roses, cette petite bouffée d'air frais scénique, nous fera beaucoup de bien. On fera l'impasse sur les openings et endings qui ne mènent vraiment à rien... Le dénouement de OHC sera quand même assez bâclé, quelque chose de plus prenant aurait fait la différence mais de toute façon l'anime est bon, la réalisation y aura apparemment pris du plaisir, vu que c'est ce que l'on ressentira aisément lors du visionnage! Donc nous disions qu'il s'agit là d'un anime à visionner encore et encore après une journée de dur labeur, pour se détendre et rire un bon coup! Le point négatif est que cela ne dure que 26 épisodes... hah!
Ouran Host Club... Parce qu'ils le valent bien!