PSWG, dernière hystérie du studio GAINAX, est un anime assez surprenant dans sa catégorie. Dans le fond, il est beaucoup moins, mais développons...
GAINAX persiste et signe à faire des séries complètement barrées et politiquement incorrects. Du moins... d'un point de vue purement nippon. Car tout spectateur occidental que je suis n'a bien entendu pas pu ne pas penser à South Park en regardant les 13 épisodes qui composent la série. Et du coup... Disons que je pense que l'effet "choquant" de la série, très sans doute souhaité par GAINAX, n'a pas de véritable effet vu que cela ne semble pas si inédit pour moi.
Il est vrai, on a rarement vu une série nippone tant miser sur l'humour pipi/caca/sperme. De plus, les graphismes très Supers Nanas et Laboratoire de Dexter semblent peu disposés à exposer ce genre d'humour primaire. Pourtant, le résultat est très satisfaisants à ce niveau. GAINAX oblige, c'est très bien animé, bien pêchu et le spectateur s'en prend plein la face. Ajoutez à cela que la BO est vraiment soigné et certains morceaux, comme celui de la transformation/strip-tease, reste facilement en tête.
Alors quoi? Qu'est ce qui fait de PSWG une série si particulière et qui divise? Selon moi, comme je l'ai déjà dit plus haut, le "problème" de PSWG est que c'est un produit nippon dédié avant tout à un public nippon. Je n'ai en effet que très peu était interpellé par la déferlante d’obscénité de la série car, et c'est malheureux de le dire, ce n'est pas la première série qui s'en sert de fer de lance. Du coup, j'ai été bien plus interpellé par l'absence de scénario et de fil conducteur alors que, mine de rien, l'univers pouvait s'y prêter. En gros, je suis clairement passé à côté des objectifs de GAINAX, je pense.
Cela dit, face à tout le formatage auquel on a droit en animation japonaise, il faut bien avouer qu'une série comme PSWG souffle son petit vent de fraîcheur sur le secteur, même s'il a le parfum d'une flatulence bien chargée. C'est un beau doigt d'honneur au formalisme nippon, mais à lui uniquement.