"Pour obtenir quelque chose, il faut en sacrifier une de même valeur"

Tout au long de cette première version basée sur le manga Fullmetal Alchemist subsiste une des quelques idées principales indiquée ci-dessus (le "principe de l'équivalence" plus exactement) revenant le plus souvent dans l'histoire narrée.
Ayant donc enfin achevé cet anime, je peux affirmer que mon ressentie à l'égard de cette adaptation "partielle" est relativement plus positif que péjoratif.

En effet, au fil de mon visionnage je me rendais davantage compte que l'ambiance est au fond plus mature, voir également plus sombre et "philosophique" que je ne concédais au départ (il faut dire que les situations burlesques/humoristiques et/ou enfantines sont presque légions...) : à vrai dire, puisque le scénario aborde avec plus ou moins de réussite des thématiques assez profondes (par là je parle bien sûr ici de la fatalité des humains face à leurs besoins secondaires/désirs, la religion, les maux qu'engendrent les dits humains sur la nature et entre eux), je fus plus apte à prendre d'un meilleur égard les qualités de l'anime à leur juste valeur. Ainsi, avec plusieurs réflexions de ce type faisant surface, s'ajoutent à cela les références culturelles diverses (tant littéraires qu'historiques), le tout devient encore plus agréable à visionner !

Les deux frères, c'est à dire Edward et Alphonse Elric, demeurent inégalement, selon moi, pertinents : je veux dire par là que par exemple Edward agit plus humainement en se remettant des fois en question sur ses choix effectués (moraux ou non), devenant plus, psychologiquement parlant, "profond". Bon, il est vrai que Al le fait aussi quelquefois (petite aparté, pourquoi a-t-il une voix si féminine ?). Cependant, j'estime qu'étant donné qu'il reste plus naïf que son aîné fraternel, sa personnalité détient moins d'intérêt.

L'anime est effectivement sans nul doute constitué de certaines qualités : en plus de ce que j'ai mentionné plutôt, il est incontestable que FMA possède de l'originalité, qui se puise surtout sur l'usage unique en son genre de l'alchimie. Rappelons qu'ici les alchimistes peuvent créer quelque chose en fonction de ce qu'ils sacrifient de manière égale (enfin à la base dirais-je...) : honnêtement, j'ai trouvé ça très bien trouvé et les combats qui en usent et abusent s'avèrent alors parfois très dynamiques et intenses !
Qui plus est, l'apparition plus tard des "homunculus" tel les "port-étendards des péchés capitaux de l'être humain" (à savoir que chacun d'eux s'appelle par un de ces derniers) est une autre bonne trouvaille, car elle s'inscrit comme un "prolongement de la réflexion" qu'exerce l'anime ! Dommage par contre que leur présence ne fut pas plus marquée et complète (tous ne sont pas présents dans cette première adaptation)...

Malgré ses divergences avec le manga éponyme, Fullmetal Alchemist, premier et avant dernier du nom, a su développer une histoire un minimum intéressante (mais non sans défauts, des lenteurs étant de la partie par exemple), au point de changer le rôle de certains protagonistes (dont notamment Scar). Bref, je ne peux que vous le conseillez comme tant de gens ont pu le faire auparavant, déçu(e) ou non, j'espère qu'il ne vous laissera pas complètement dans l'indifférence !

7,5/10