J'ai adoré cet anime et surtout l'opposition brutale entre le personnage ultraviolent de Krauser et celui pacifiste, calme et naïf (limite idiot) de Negishi.
Bien sûr, la musique et la mise en scène des concerts sont caricaturaux à mort et l'on adore voir le jeune homme tenter tant bien que mal (surtout mal) de séparer vie privée et vie professionnelle, encore que des fois, ce soit utile de pouvoir devenir Krauser pour remettre certaines personnes dans le « droit chemin ». Ce qui est sûr, c’est que malgré sa répulsion, il a un véritable don et un talent certain pour le métal, même si dans son cas, ça ressemble plutôt à une malédiction (en plus, le hasard semble bien décidé à le faire plonger davantage à chaque prestation et renforcer la « légende DMC »). Et je ne parle pas des différents protagonistes, à commencer par la manager qui est loin d’être une jeune femme raffinée et tiendrait plutôt de la tarée psychopathe. Elle fera tout pour faire passer son poulain de l’état de lavette à celui de sataniste ultraviolent et incontrôlable, quitte à chambouler totalement ses habitudes de vie et ce jusqu’à la déco de son appartement… Enfin, je ne m’attarderai pas sur les paroles des chansons qui nous sont servies d’un épisode à l’autre, si ce n’est que c’est très cru, et que les mots comme « violer » ou « tuer » remplaceraient presque la ponctuation classique tellement ils sont utilisés.
Je regrette par contre qu’il n’y ait pas un scénario un peu plus lié, notamment concernant la relation entre Negishi et sa copine. Une explication quant au fait que le jeune homme se soit retrouvé à jouer dans un registre musical qu’il hait plus que tout (quand il n’est pas en mode berserk) n’aurait pas été un luxe non plus. Enfin certains personnages secondaires auraient mérités d’être suivis plus en détail tout au long de l’anime, mais le format de 12 épisodes de 15 minutes restreint malheureusement les possibilités d’apparition de chacun pour ne plus se concentrer que sur Negishi/Krauser.
DMC est donc un anime assez violent à ne surtout pas prendre au premier degré, au risque de passer à côté d’une expérience originale et intéressante, mais qui manque de profondeur dans son traitement. J’ai presque enchaîné les 12 épisodes sans interruption tellement j’ai été scotché par l’ensemble : c’est tellement amusant de voir Negishi, dépassé par l’ampleur du succès de son personnage de scène (on s’y croirait), se retrouver dans des situations toujours plus extrêmes et absurdes.
A ne pas mettre entre toutes les mains bien entendu.
Je lui mets 7,5, et une suite ne serait pas pour me déplaire.