Detroit Metal City - Mothafuck 'n' Roll

» Critique de l'anime Detroit Metal City par Karasa le
03 Décembre 2011

♪ SATSUGAIIIII!!! ♫
♪ KILL! KILL! KILL! KILL! ♫

Detroit Metal City (DMC) adapte le manga éponyme sortie en 2006. Justement, ayant entamé la lecture il y a quelques semaines, je voulais me faire un avis sur l'anime dans le but de vérifier si c'était aussi bizarre que le manga. Soyons clairs, le premier tome ne m'avait pas convaincu, en réalité, j'ai eu du mal à saisir l'histoire, elle semblait tourner en rond. J'étais complétement à côté de la plaque ! Après visionnage de DMC, je peux le dire, c'est bien, c'est super, c'est même énorme ! Je ne regrette absolument pas d'avoir franchi le pas de l'adaptation.

DMC, c'est donc l'histoire de Negishi, un jeune homme vivant à la campagne, qui décide de partir à Tokyo pour réaliser son rêve. En effet, fan de pop suédoise et de Kahimi KARI, il aspire à devenir musicien de pop. Le hic, c'est qu'il finira par devenir, pour une raison inconnue, Krauzer, chanteur et guitariste du groupe Detroit Metal City, un groupe de Death Metal.

Visuellement, les visages ne sont pas très expressives, de simples têtes rondes, se rapprochant du design du manga Shin Happy People par moments. Je rajouterais aussi l'animation n'est pas le point fort de la série, mais finalement qui s'en soucie pour un anime de cette envergure ?

Tout comme le scénario. Ici, je me fiche de savoir comment Negishi s'est retrouvé transformé en empereur du Death Metal, de l'origine du nom « Detroit Metal City », de la façon dont vont se terminer les aventures du héros, si ce dernier va continuer dans la voie du Death Metal ; Tout simplement car l'intérêt de l'anime est tout autre. Je veux parler du fait que l'on nage dans le grand n'importe quoi ! DMC, c'est un concentré de mini-épisodes d'environ sept minutes où l'on décrit une situation ayant rapport avec Negishi, Krauzer ou le Metal. Et je peux le dire : c'est très drôle !

Première chose, l'opening ! On a droit à un concert en live de DMC présentant leur célèbre tube Satsugai (meurtre), le temps de nous montrer les personnages que l'on rencontrera dans la série, et de constater l'ambiance nerveuse qui règne dans la salle de concert. Je ne m'y connais que très peu en Métal mais le musique est bien faite, on sent le travail quand même, c'est joli, coloré, rien à redire là-dessus. Une chose est sûre : ne croyez pas que l'anime tournera sur cette ambiance vulgaire et gore, l'anime se veut humoristique.

En fait, c'est le personnage de Negishi qui est drôle. Il déteste le Metal, c'est même une horreur pour ses oreilles. De nature timide, gentille et très tendre, il contraste à merveille avec le personnage de Krauzer, lui qui est extravertie, vulgaire et sans gêne. Beaucoup de passages laissent même penser qu'il se métamorphose en Krauzer tel un super héros, c'est dingue ! Vous vous imaginez vous, voir débarquer votre artiste préféré dans votre chambre vous sermonnant sous prétexte que vous n'aidez pas dans les tâches ménagères, vous préférez rester au lit et remuer les cheveux au rythme endiablé de sa musique ?

L'interprétation du public est aussi très hilarante. Krauzer aurait dès sa naissance tué puis violé ses parents, il n'hésiterait pas non plus à utiliser son entrejambe pour violer les filles qu'il croise. Tout ceci est bien évidement faux, Negishi n'a rien fait de tout ça. C'est simple, à en croire les fans, Krauzer est le Chuck Norris du Web. Pour preuve, j'ai beaucoup aimé les scènes du viol de la Tour de Tokyo et du duel Kiba vs. Krauzer, c'est carrément du délire la façon dont les fans ont changé le sens de ce qu'ils voyaient !

C'est vraiment ce contraste entre Negishi et Krauzer qui est trippant, l'opening étant une morceau de métal et l'ending tout son contraire ! C'est la musique pop que chante Negishi lorsqu'il n'est pas Krauzer ! En passant, l'ending est une pure merveille, chanté par le seiyuu de Negishi, il se révèle simple, respirant la bonne humeur, accompagné d'un tambourin et d'une guitare, en fait ça m'a beaucoup rappelé Orange Lounge.

Pour les seiyuu, grâce à DMC, j'ai fait la connaissance d'Ai Kobayashi doublant la manager du groupe, celle qui n'arrête de mouiller sa culotte dès qu'elle entend une musique métal digne de ce nom ! Celle qui place au moins un mot en anglais dans ses phrases. Je suis tombé amoureux de la voix de Kobayashi, j'ai plus qu'apprécié son boulot. Et puis, la voix de Krauzer, une véritable voix de démon, c'est classe, point. Les autres personnages ont aussi bénéficié d'un doublage de qualité.

Voilà, DMC est un anime à douze épisodes qui n'est pas prise de tête, qui va à l'essentiel concernant le narration et est plutôt original dans la forme. Un doublage excellent, une bonne dose d'humour, allez-y les yeux fermés ! À part peut-être pour les plus sensibles, les paroles vulgaires et les sujets de conversation pour adultes sont légion. Ah oui, pour les non-métalleux, pas besoin d'être fan du Death Métal pour pouvoir apprécier l'anime.

♪ Amai, Amaaaiiii ♫
♪ Kimi no Koibito! ♫

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Karasa, inscrit depuis le 01/08/2011.
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