Ergo Proxy est une série que j'avais un temps abandonné à cause d'un rythme trop lent à mon goût. C'était à l'époque de sa sortie. C'est donc, 3 ans plus tard, suite à la réception de l'intégrale à mon domicile, que je décide de me replonger dans cette univers post apocalyptique en compagnie de Re-l Mayer, Vincent et Pino.
A ma grande surprise, j'ai immédiatement accroché. Alors que j'avais, à l'époque, du mal avec le rythme et le côté trop sombre des graphismes, ici tout est passé comme une lettre à la poste. J'ai dévoré les 23 épisodes à une vitesse fulgurante et doit bien admettre que j'ai particulièrement aimé l'ensemble de la série!
Parlons du visuel d'abord. Là, tout le monde est d'accord : c'est magnifique! Les plans sombres ne sont pas si nombreux qu'on peut le croit et il est assez facile suivre l'intrigue. L'animation est de haute volée, les couleurs justicieusement choisies et surtout, le montage vidéo est digne d'un film en prise de vue réelle. C'est d'ailleurs ce gros avantage qui pourrait permettre à Ergo Proxy d'être une série "tout public", que même un non initiée à l'animation japonaise pourrait apprécier.
Côté musique, j'ai été totalement charmé. Si l'OST a du mal à convaincre seule (j'ai essayé à l'époque), elle entre en parfaite résonance dans l'anime. Chaque piste tombe juste, créant un tout cohérent avec ce qui est entrain de se passer devant nos yeux. A cela s'ajoute un Opening particulièrement accrocheur et un Ending de bonne qualité. Que les autres productions en prennent bien note : si vous voulez mettre un générique en anglais... prenez pas des Japonais!
Passons à la partie qui fait débat concernant Ergo Proxy : les personnages et le scénario. Et là encore, j'ai du mal à comprendre pourquoi je n'ai pas accroché à l'époque. Pourtant, je ne suis pas du tout fan de SF, encore moins de SF Japonaise (que je trouve migraineuse au possible!). Mais je suis entré sans mal dans la trame et n'est pas décroché à un seul moment. Les épisodes sont, avec du recul, très variés et très différents. On reconnait allégrement la patte de Manglobe à ce niveau. Du coup, chaque épisode vaut le détour et même si tous ne font pas avancer le scénario, ils permettent de constituer un ensemble très cohérent et, c'est important de le souligner, nous mènent jusqu'à un final compréhensible (c'est rare!) et qui tient debut.
Au niveau des personnages, c'est un quasi sans faute. J'ai eu un peu de mal avec Vincent (le personnage amnésique, à la longue, c'est chiant), mais le personnage évolue de manière très cohérente, ce qui permet de s'y attacher au fil des épisodes. A ces côtés, l'Autoreiv Pino qui, loin d'apporter seulement une touche kawai à la série, est un personnage plus profond que l'on pourrait le croire et qui sert agréablement à la trame. Arrive au top de mon classement Re-l Mayer. Haaaa... Re-l... De quel droit as-tu osé me séduire de la sorte alors que tu joues la garce pendant les trois quarts de l'histoire? Notre héroïne est outrageusement séduisante et charismatique. Tant et si bien que sa simple présence donne un charme impressionnant aux différentes scènes.
Je pourrais m'étendre encore mais je pense avoir dit l'essentiel. Certes, l'ensemble n'est pas sans défauts. C'est parfois très sombre (surtout l'épisode 22) et le rythme peut être un véritable frein (comme il le fut pour moi à l'époque). Cependant, une fois que l'on entre dans l'univers présenté, il y a de forte chance que l'on accroche. De plus, pour une série SF, ce n'est pas si prise de tête que ça et ça reste cohérent du début à la fin.
Donc à la surprise générale (et à la mienne également), je gratifie Ergo Proxy d'un jolie 9/10. Très honnêtement, ça mérite sans doute 8/10, mais je suis tellement surpris moi même à avoir aimé que je pense qu'il faut marquer le coup! Et à ceux qui disent que Manglobe a loupé le coche avec Ergo Proxy, je ne peux que les encourager à voir (ou revoir) la série, qui pour moi est une grande réussite. Et puis bon... Re-l Mayer quoi!