Critique de l'anime Highschool of the Dead

Le virus Veronica est de retour dans son intégrale banalité, et pour notre plus grand plaisir.

Ne cherchez pas midi à quatorze heures, cet anime est un pur cliché d’histoires de zombies, de contagion apocalyptique, de fin du monde, de dégommage de morts vivants pourris et calcinés.

Comme d’habitude, nos héros n’ont jamais joué à Resident Evil ou quoique ce soit en rapport, et ne savent pas comment ces charmantes bébêtes fonctionnent, d’où elles viennent, etc. Nous, on connaît très bien le scénario: toute la planète est victime d’une espèce de maladie inconnue qui transforme les humains en carapaces vides, sans âme, mais bien vivantes, et particulièrement affamées, très stupides, très puissantes, et qu’un simple contact sanguin (morsure,…) permet de contaminer. Bref, dès la première minute, c’est le chaos, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on commence dans le feu de l’action. En fait, il n’y a que ça.

Vous avez le fil directeur, maintenant parlons du reste. HOTD incorpore aussi une romance assez bien traitée mais prévisible. Forcément, s’il n’y a plus qu’une dizaine de survivants sur terre, on se doute bien qu’ils vont se rapprocher un peu.

Les personnages sont de même stéréotypés mais pas repoussant. Finalement on en vient naturellement à s’attacher au petit groupe de résistants, et le héros n’est, contrairement aux apparences, pas qu’une simple caricature de héros de shonen. Il lui arrivera aussi d’agir de manière rationnelle et égoïste : sa survie compte plus que ses camarades à grosses poitrines qui le draguent autour. Par contre on ne creuse pas du tout leur vie respective, on se contente de ce qu’ils sont maintenant, on ne cherche pas à connaître leur passé tourmenté, bref on ne se creuse pas la tête dans cet anime.

Pas de réponses apportées, pas d’explications, on suit l’histoire via le point de vues des héros qui bien entendu ne comprennent rien à ce qui se passe et se démènent pour survivre. Bref une seconde saison est obligatoire où alors cet anime n’a pas d’intérêt.

L’OP comme l’ED sont agréables à écouter et maintiennent dans l’ambiance. Pas de grands défauts au niveau de la bande-son, mais aucune grande qualité non plus.

Parlons DU gros point faible qui brise toute l’ambiance et transforme HOTD en une mauvaise plaisanterie : ecchi ! En gros, l’anime est subtilement divisé entre le massacre de zombies et les poses aguichantes des héroïnes. Il n’y a pas vraiment d’entre-deux : c’est fan service ou membres découpés, il faut aimer le décalage. Personnellement, je me serai contenté des membres découpés.

Regardez l’OP et vous serez vite fixés : le décalage est audacieusement présenté… Si je peux me permettre de renvoyer à la critique de Papimoule, je m’attendais moi aussi à voir un genre de parodie, où des demoiselles malchanceuses se faisaient dévorer dans des positions alléchantes. Ce qui aurait pu donner un décalage original et cocasse, mais non il n’y a rien de tout cela.

Je mettrais quand même cette note, car malgré tous ses défauts, l’histoire m’a inexplicablement maintenu en halène :