Critique de l'anime Highschool of the Dead

J'étais pas super motivé à l'idée de faire une critique, mais comme j'étais en panne de trucs à faire, j'ai décidé de prendre du temps pour parler du dernier anime que j'ai vu, Highschool of the dead. Si je me suis lancé dans son visionnage, c'est parce qu'il m'avait souvent été recommandé, et qu'en général j'aime bien le boulot de Madhouse. C'est pour ça que j'en attendais beaucoup de cette série, trop peut-être. Parce que à la fin, je dois dire que j'étais franchement déçu. Le choix de Madhouse d'adapter ce manga en animé est sûrement l'un des plus insensés qui soient. À la base, la série n'était pas terminée sur le papier au moment de sa diffusion à l'écran, mais comme les producteurs voulaient profiter de son succès pour s'en mettre plein les poches, ils nous pondent ça. Alors c'est vrai, les premiers épisodes envoyés du pâté, et le pitch de départ, bien que n'étant pas divin de créativité, arrive quand même à raconter des choses suffisamment intéressantes pour qu'on n'y prête attention jusqu'au bout.

Initialement, HOTD était vraiment parti pour nous faire rêver, des zombies, des jolies filles, de l'action, le cocktail parfait, mais apparemment le studio n'en avait pas l'envie. Pour faire simple, on prend toute la moitié d'un épisode où on te résume les faits qui précèdent, et après on y incorpore des morceaux de l'histoire. Déjà que le format trop usuel de 12 épisodes ne permet pas d'avoir un champ d'élargissement très massif, mais alors si en plus le studio cherche à gagner du temps, il n'y a rien à espérer. Sans compter certaines scènes super-dispensables de fan-service et consorts qui s’étalent assez régulièrement entre deux cassages de crânes. Les Japonais ont l'air d'avoir bien compris que les poncifs éprouvés style « bain des filles » prennent de la place dans un épisode. Et là vient le point le plus récurrent de la série : le ecchi. Alors que les choses soient bien claires, je n'ai absolument rien contre du moment qu'il ne franchit pas une certaine limite. Donc moi, bien qu'il y en est à la pelle, honnêtement ça n'a aucune importance. Après tout, c'est le style de l'auteur, mais ce qui me dérange vraiment avec, c'est son traitement. J'avoue, la plupart du temps il s'adapte plutôt bien à la situation. Puis des fois ça part carrément en couille, parce qu'une balle qui passe au travers des seins, ça je ne tolère pas !
Je veux bien dire qu'il accentue le côté humoristique de l’œuvre, mais le truc c'est que rien n'est crédible. En partant du principe, je m'attendais à une série avec un fond un tant soit peu réaliste, sauf que les plans constants sur les formes et les culottes empêchent une certaine harmonisation entre les deux genres. Au final, on finit plus par être concentré par les soutifs que par les zombies. Au-delà de ça, et s'il y a bien une chose à retenir avec HOTD, ce sont les derniers épisodes. Vers la fin, on ressent une baisse de régime. La tension et le rythme entretenu disparaissent, le manque d'action ce fait également sentir pour en fin de compte finir sur une conclusion qui ne conclut rien. L'objectif de nos survivants c'était de retrouver leurs familles. Il y en a qu'une qu'a retrouvé la sienne ! Que deviennent les zombies ? On sait pas, faut aller acheter le manga !
Vraiment, ce que je reproche avec cette version animée, c'est de n'être qu'un pur produit commercial. On a l'impression que la fin est bâclée, comme si le studio était pressé d'en finir.
La faute à qui ? Au format. Donc même avec la meilleure volonté du monde, objectivement, je ne peux pas dire que la série est bonne. L'anime est mauvais. Mais le plus frustrant dans tout ça, c'était d'adapter un manga qui n'était pas achevé, rien que pour le fric. Parce que malgré tout ce que j'ai pu dire, j'ai adoré suivre les aventures du petit groupe de survivants, même si j'ai toujours cet horrible sentiment de gâchis dans le subconscient.
Car oui, HOTD dispose de qualités indéniables, c'est un fait. Si il y a bien une chose que j'approuve totalement, c'est le côté immersif de la série. On plonge tellement dans leurs péripéties que les épisodes passent à une vitesse, si bien qu'à la fin on en redemande encore. On a aussi, pour une fois, un héros qui a une vision autre que celle de se secouer le bras, ce qui est assez rare pour un ecchi de ce type. Il a du charisme, et sait prendre la situation en main. On peut également dire que dans l'ensemble, les personnages féminins sont plutôt pas mal. Après c'est pas non plus exceptionnelle, mais disons qu'on se fout pas trop de ta gueule. Et c'est surtout que "globalement" la série a tenu ses promesses, de la violence et des boobs. Donc vivement une seconde saison !