Hyouka, c'est assurément un des meilleurs animes de cette année, vraiment. C'est Kyoto Animation à la réalisation (Haruhi Suzumiya no Yuutsu, Clannad, Lucky Star, Nichijou entre autres, la plupart d'entre vous, lecteurs, doivent certainement connaître de près ou de loin ces animes ).
Je me sens obligée de parler de la qualité graphique de cet animé. C'est terriblement beau, du très haut niveau ! C'est d'ailleurs l'un des plus beaux animes qui m'ait été donné de visionner d'un point de vue graphique. Les characters designs sont magnifiques et l'animation est sublime, les décors respirent de vivacité, c'est clair, c'est coloré, lumineux, détaillé, c'est grandiose, du grand art, je suis conquise, je dis bravo Kyoto Animation !
Il n'y a pas réellement de fil rouge dans le déroulement de l'histoire dans Hyouka, il s'agit plutôt d'une succesion de mystères et d'intrigues plus ou moins échafaudées et complexes à résoudre pour Oreki et ses compères, parfois sans intérêt (cf l'épisode ou Chitanda se demande pourquoi elle s'est énervée) ou à d'autres moments carrément addictives (cf arc Juumonji). Cela provoque un contraste assez saisissant, le staff de KyoAni arrive à nous pondre des épisodes passionants la plupart du temps mais entre ceux-ci subsistent quelques épisodes plutôt inniteréssants, voir ennuyants à souhait, qui servent de transition entre les arcs. Je trouve cela vraiment dommage, pourquoi gâcher en partie une aussi bonne série avec des épisodes insipides, rendant l'ensemble inutilement hétérogène ?
Au niveau des personnages, un réel travail semble avoir été fait pour insuffler un tant soit peu de vie et d'originalité au quatuor Hotaro Oreki / Eru Chitanda / Satoshi Fukube / Mayaka Ibara. Oreki est un "économe", sous-entendu un lycéen plutôt flemmard qui souhaite mener une vie normale mais sans les inconvénients. Il refuse catégoriquement de fournir des efforts qui vont à l'encontre de son style de vie, préférant être un simple spectateur jusqu'au jour où il sera plus ou moins forcé de rejoindre le club de littérature classique de son lycée qui viendra mettre à mal ce fragile équilibre qu'il s'était construit. Sa principale qualité est la cause de ses tourments : son incroyable esprit de déduction, va inciter Eru Chitanda, une de ses camarades du club qui carbure à l'énergie positive à le pousser sans cesse à sortir de sa léthargie en lui proposant de résoudre des problèmes en tout genre, Chitanda est le moteur du groupe véritablement, irritante pour les uns (moi y compris) ,complètement "Moe" et adorable pour les autres, elle est presque toujours à l'origine des enquêtes du club de littérature classique. Fukube Satoshi est le meilleur ami d'Oreki, un Monsieur Je-Sais-Tout incapable de fournir une déduction ou toute chose s'en rapprochant (" Je ne suis qu'une base de données.", se plaît-il à dire ), contrairement à Oreki, il est beaucoup plus sociable et enjoué, un groupe complété par Mayaka Ibara, une amie de longue date d' Oreki et Satoshi, qui, à part être amoureuse de Satoshi, n'apporte pas grand chose au groupe ainsi qu'à l'anime .
Côté générique, on aime ou on aime pas, c'est pas génial, même si j'ai trouvé les endings beaucoup mieux que les openings, par contre j'adore les OST, légères, envoûtantes parfois, elles fusionnent parfaitement avec l'univers de la série, un quasi sans faute de ce côté là. Les doublages sont très bons, que ce soit la flemmardise d'Oreki ou l'enthousiasme effréné à la limite du supportable de Chitanda, cela se ressent parfaitement dans la voix des personnages et au travers de leurs échanges verbaux, c'est du très bon travail.
En conclusion, c'est vraiment un excellent anime, même si vous haissez les animes dont les intrigues évoluent à un rythme de croisière pour retraités, regardez quand même, juste pour l'extraordinaire travail de Kyoto Animation sur l'univers et le graphisme général de la série, c'est réellement magnifique. Hyouka, fort heureusement, ne se limite pas qu'à cette performance technique, les énigmes sont intéressantes, voir surprenantes et débordantes d'inventivité parfois tant il est évident qu'il y a eu un réel travail de recherche quant à leur élaboration malgré une qualité fluctuante au fil des épisodes. Tout comme un long fleuve tranquille, les évènements s'enchaînent naturellement et lentement, tout comme la vitesse à laquelle il faut regarder, que dis-je, contempler cette oeuvre audiovisuelle qui m'a enthousiasmée et qui je l'espère vous fera le même effet.