Voici une série sur laquelle je n’aurais pas parié beaucoup au premier abord, même si le concept de base avait de quoi faire sourire. Une bande d’adolescents coincés dans une espèce de purgatoire après leur mort et qui rêvent de foutre une raclée à Dieu pour lui apprendre à avoir gâché leur séjour mortel sur Terre, voilà qui est peu banal.
Ainsi donc on commence avec une ambiance tranche de vie/humour plutôt classique à la sauce « Happy Tree Friends » ou « Dokuro-chan » dans laquelle les différents protagonistes subissent des morts plus ou moins extrêmes et ridicules dans le seul but de nuire à la gardienne des lieux, simplement surnommée Angel. Au fil des opérations plus ou moins bancales montées par leur chef, notre joyeuse bande de bras-cassés va donc accumuler aussi bien les échecs que les succès pour le plus grand plaisir du spectateur hilare devant le taux de pertes systématiquement abyssal (quand on perd presque 90% des membres le mot me semble juste) qui surviennent à chaque affrontement.
Pourtant, très vite on se rend compte que l’ambiance devient de plus en plus dramatique après quelques épisodes. Déjà, on découvre le passé particulièrement sordide de plusieurs protagonistes et la manière dont ils sont décédés avant même d’avoir atteint l’age adulte. A ce moment là, l’univers dans lequel tout ce petit monde évolue commence à montrer ses limites et un sentiment d’enfermement plus ou moins visible pointe le bout de son nez.
Et surtout, les motivations de certains et la raison de leur présence sur ce campus fictif sont peu à peu dévoilées. Le doute s’installe, y compris au sujet de Angel dont le comportement se met sensiblement à être modifié suite à sa rencontre avec le héros fraîchement débarqué entre les morts.
Malgré tout, l’ambiance ne se départ jamais d’un certain côté humoristique et nous livre de gros délires pour alléger l’ambiance qui a tendance à devenir un peu trop lourde par moment. Certains n’aimeront pas mais personnellement j’ai apprécié. Ce qui en revanche m’a plus dérangé, c’est que pour rallonger un peu la série, on a droit à un ou deux épisodes un peu moins utiles, je pense notamment à l’arc avec les ombres qui me semblait un peu hors sujet par rapport au concept de base ou encore les vice-président qui pète un câble.
Tout ceci nous amène finalement à une conclusion qui malgré un aspect plutôt dramatique n’en demeure pas moins réussie et pleinement satisfaisante vis à vis des personnages principaux.
Au final, j’avoue qu’il s’agit là d’une assez bonne surprise (desservie de plus par une réalisation de bonne facture) qui saura plaire au grand public malgré certains aspects un peu convenus. Les amateurs de scénarios dramatiques y trouveront leur compte.
Note : Mention spéciale pour l’opening au piano très réussi qui résume bien l’ambiance de la série.