Une plaque de métal cogne le sol.
Des boulons se dispersent, la rouille...
C'est la mort.
Casshern.
Casshern doit mourir. Casshern nous devons manger.
Souvent ces deux répliques seront entendus durant votre visionnage.
L'anime lancée, un monde mort, fini, où rien ne vit, juste des carcasses de métal, attendant leur fin. Alors ils se battent pour prouver qu'ils sont en vie, ou se meurent et aiment pour prouver qu'ils ont vécu.
C'est la fin d'une ère.
Casshern.
Dans ce monde mort, où l'humain a perdu sa place, où la machine l'a remplacé, pour faire aussi bien, nous suivons le voyage d'un homme.
Un homme ? Non, une machine.
Casshern.
Sans mémoire, sans connaissance, il est né dans ce monde au bord de la fin, où il est la cause de la fin. Lui, ignorant, suit son chemin. Invincible, violent, il ne peut répondre à la frustration des autres que par ses poings. Il ne comprend pas. Pourquoi il est là, pourquoi on lui en veut. Il ne comprend pas.
Alors se dessine notre série, voyage, voyage à travers toutes ces contrées, sur leur déclin, sur leur recommencement, des couleurs, tant de couleurs dans ce monde mort.
Nous suivons Casshern, et les rares personnes qui ont décidées eux aussi de l'accompagner, dans ce chemin de pénitence, dans cette vision d'un univers en dépérir.
Pourtant, dans cette morbidité ambiante, y règne un éclat, celui de la vie. Dans cette fin programmé, ces êtres qui se pensaient immortels découvrent le vivant, découvrent ce que signifie être vivant.
Casshern voyage.
Casshern voyage et comprend. Par ses rencontres, par son passé oublié, par ses choix même oublié, Casshern fini par comprendre qui il est.
Cela est notre histoire. Et cette histoire est la mort, mais si c'est la mort qui est décrit, c'est la vie qui est enjolivé. C'est la vie qui nous est montré.
Et repart ce refrain, cette mort qui avance, cette rumeur, nous la sentons, nous la suivons, chaque épisode, jusqu'à finalement comprendre.
Casshern.
Cela suffit, je ne vous en dirait pas plus. Magnifiquement réalisé, joué, paysage en paysage, tableau en tableau, nous suivons ce chemin, jusqu'à sa fin.
Casshern.
Musicalement irréprochable, récit bien mené, nous apprenons.
Casshern.
Le métal, reclaque sur le sol.
Les boulons s'expulsent.
C'est la fin.
Mais même un robot veut vivre jusqu'à la dernière visse.