Casshern Sins... voilà une série que je n'oublierais pas de sitôt. Dans une période où l'animation japonaise a préféré la quantité à la qualité, c'est vers les séries telles ce Casshern Sins que l'on aime parfois se tourner. Car ici, pas de baston sans but, pas d'histoires d'amour mielleuses, pas de sang, pas de scénario WTF... Mais alors quoi?
Le premier épisode est une personnification de la séduction. Comprenez qu'il est là pour charmer le spectateur, et ça marche sacrément bien. Il s'agit bien sûr d'une première attirance purement physique, dûe à l'esthétique envoûtante de l'épisode : des graphismes old school magnifiés par la technique moderne, une animation à la fois fluide et saccadée, donnant un rythme dansant aux combats du héros, une musique que l'on ne peut ignorer tant elle happe l'attention et des bruitages incroyablement inventifs et percutants.
Bref, ce premier épisode se présente à nous tel une femme magnifique qui vous foudroie de part sa beauté et ce qu'elle dégage. Alors on s'approche, on se dit que ce serait vraiment du gâchis de ne pas sentir une telle créature, de ne pas l'entendre, de ne pas la toucher...
C'est alors que le spectateur se retrouve pris au piège. Pris au piège, car si la beauté purement esthétique ne faillit à aucun moment, il faut bien avouer que la beauté extérieure cache un paysage beaucoup moins radieux. Comprenez que l'histoire de Casshern Sins n'est pas un moment de bonheur, c'est tout le contraire. La thématique de la série, la mort, est ici montré avec beaucoup de tact et de délicatesse, mais peut de part sa nature, vite filer le bourdon.
Et pourtant on reste. Bien qu'un si beau visage abrite un caractère si sombre, si triste. L'attirance émotionnelle prend le pas sur l'attirance physique. Casshern Sins est une série noire, mais à la fois si intense, si profonde... L'histoire n'a pourtant rien d'exceptionnelle, et les réflexions abordées sur le thème de la mort ne sont pas neuves. Mais l'ensemble fait que l'on y croit, on regarde, on écoute... Bref, on est totalement séduit.
La métaphore peut paraître quelque peu déplacée, mais c'est réellement l'effet que m'a fait cette série. Une enveloppe corporelle comme on en voit que rarement de nos jours, abritant une histoire sombre qui prend parfois aux tripes, mais séduit presque à tous les coups. Casshern Sins restera donc pour moi un moment un peu à part dans ma longue quête de l'anime parfait, un moment où l'on se laisse séduire par une plastique incroyable qui conte une histoire teintée de noirceur...
Et vous? Vous laisserez-vous séduire par Casshern Sins?