Noragami nous montre que l’animation peut produire des œuvres de qualité malgré un matériau brut sur-usé et guère original.
La lecture du synopsis ne laissera en effet pas rêveur : des dieux, des instruments divins, des âmes, des ayakashi, une fille semi-ayakashi, une ville à protéger etc…
Tant d’aspect typique de la mythologie japonaise et donc des anime dont on a largement fait le tour depuis longtemps.
Pourtant l’anime s’avère être une réussite malgré ce scénario basique grâce à deux aspects : son animation et ses personnages.
Par animation je vais en fait inclure toute la forme.
En effet Noragami est une claque visuelle autant de par l’animation que le design mais aussi une claque auditive. Les doublages sont bons mais surtout la musique colle parfaitement à l’ambiance, renforcée par un opening rythmé et un ending calme. Mis à part le design des Ayakashi qui pourra surprendre tout le reste est une réussite visuelle, sur un univers pourtant identique au notre.
De plus c’est vraiment les personnages qui feront le fond de Noragami : Yato est mystérieux mais marrant. Hiyori est attachante tout en étant intelligente et posée. Yukine est casse-couille mais tellement cohérent. Tous les personnages sont reliés de façon réaliste tout en nous offrant beaucoup d’humour.
L’humour est d’ailleurs un autre point fort de l’anime. Sans faire dans l’absurde ou dans le politiquement incorrect, celui-ci fait mouche et est soutenu par de nombreuses petites animations pour les marquer qui s’avèrent totalement tordantes.
Au final, le scénario est un peu en reste. Certes la ville ne sera pas entièrement détruite, certes il n’y aura pas de retournement dantesque et inattendus et pourtant cela ne gâche rien. Car Noragami se suit pour ses personnages humains et attachants peut-importe le cadre et le scénario classique et sans surprise.
De plus l’anime ne cède pas aux traditionnels « nan mais en 12 épisodes faut que le héros y batte au moins 6 antagonistes sinon ça craint quoi » en se focalisant sur un personnage qui au demeurant gonflant en vaut la peine. Du background et de la cohérence sont apportés aux personnages quitte à reléguer le scénario au second rang et à ralentir le rythme.
Mon seul regret sera le nombre de 12 épisodes qui aurait gagné à passer à 24, le manga le permettant…
En conclusion le seul défaut de l’anime est bien vite effacé par toutes les réussites qu’il contient. Une animation et un design léché. Des personnages géniallissime aussi bien principaux que secondaires. Une bande son parfaite. Et de l’humour simple et efficace tout en préservant la tension et le suspense.