Mushishi, c'est vraiment le genre d'anime qui fait du bien. Un soupçon de contemplation mêlée à une poignée de poésie. Il est évident que ça ne peut pas plaire à tout le monde, mais malgré tout il serait dommage de passer à côté de cette perle de l'animation.
Ce qui fait vraiment la force de cet anime, selon moi, c'est d'abord la bande son absolument sublime. Alors qu'un épisode peut être majoritairement silencieux, lorsque la musique s'immisce discrètement, on se laisse transporter dans l'histoire que l'on nous raconte. Chaque ending est unique et on consent à se faire bercer au son de quelques notes de piano.
Vient ensuite Ginko qui se retrouvera toujours embarqué sans le vouloir. J'aime tout particulièrement la voix du Seiyuu, Yuto Nakano, qui réussit à donner une profondeur au personnage grâce à ses intonations graves et calmes. Il est rare d'entendre Ginko lever la voix. Je me suis réellement prise d'affection pour ce voyageur solitaire. L'épisode 12 est une merveille. Ceux qui se plaignent de ne pas en savoir assez sur Ginko ont certainement abandonnés avant cet épisode et c'est vraiment dommage. C'est vraiment celui qui nous permet d'en savoir plus sur Ginko, sur qui il était avant de devenir Mushishi. Ca lève un peu le voile sur le mystère qui entoure cet homme. C'est bourré de mélancolie et de poésie. Une fois celui-ci terminé, je n'avais qu'une seule envie : le revoir. Ginko chibi, comme je l'appelle, est juste adorable. Il n'est pas très différent de ce qu'il est aujourd'hui mais sa condition d'enfant ajoute un petit truc charmant. Hormis son caractère et sa personnalité, physiquement parlant, Ginko se démarque des personnages principaux hommes. Ce magnifique œil vert et cette chevelure blanche comme la neige le démarquent d'entrée de jeu.
Enfin, l'histoire en elle-même fait la force de cet anime. On suit Ginko, un jeune homme devenu Mushishi, un spécialiste en mushi. Il parcourt le monde afin d'aider les personnes souffrant d'un mal causé par un mushi. Grâce à ça, il réunit quelques spécimens rares qu'il revendra à un ami collectionneur. Par ailleurs, cela lui permet aussi d'enrichir les connaissances sur les mushi car les Mushishi partagent leur savoir. Certes, ça paraît simple dit comme ça vu que l'on se contente de suivre les aventures d'un homme qui voyage mais chaque histoire est unique. Chacune d'elle apportera son quota de mélancolie, de nostalgie et certains thèmes abordés sont réels. La maladie d’Alzheimer par exemple.
Maintenant, si l'on devait évoquer un défaut de la série, c'est le manque d'individualité des personnages. Même si les caractères diffèrent, physiquement ils se ressemblent tous. On en viendrait même à confondre certaines femmes pour des hommes à cause de leur coupe de cheveux. Autant les mushi bénéficient d'une existence et d'un rôle uniques, autant les personnages que l'on rencontre au fil des épisodes manquent cruellement de différences. C'est dommage.
Bref, Mushishi est un condensé de calme et de poésie. On se sent reposé devant des épisodes d'une telle douceur malgré l'ambiance mélancolique et triste. Rares sont les histoires dont la finalité est heureuse. Cette première saison a un goût d'inachevé mais c'est sans aucun doute que l'on aura une superbe conclusion dans la deuxième à paraître.