Critique de l'anime Blood+

D’une manière générale je ne suis ni un grand fan ni un défenseur des histoires de vampires. Et c’est armé d’un à priori blindé que j’ai commencé le visionnage de Blood+. Parce que je suis masochiste ? En partie. Et aussi par curiosité, ayant visionné Blood the last vampire par hasard, je voulais voir à quoi ressemblerait l’anime.

La première chose que mon esprit malade ait capté, c’est que les graphismes allaient me plaire tout au long de la série, et je ne fus pas déçu sur ce plan-là. Peut-être pas magnifiques, mais néanmoins beaux (tout est dans la nuance), les personnages et environnements sont très bien réalisés. Ces derniers sont variés et détaillés, sombres quand il le faut, sans excès de glauquitude inutile. Seul le personnage de Haji m’a peut-être paru en-dessous des autres graphiquement, mais dans l’ensemble c’est une bonne production. L’animation galère un peu par moments, m’enfin rien d’insupportable.

Première bonne surprise : l’aspect visuel.

Il y à deux manières d’aborder le scénario de Blood+. La première sur le fond, l’histoire dans sa globalité. Là-dessus rien à dire, si ce n’est que sans être transcendante d’originalité, l’histoire est quand même convaincante, les voyages étant pour moi un gros point fort puisqu’ils permettent d’éviter l’habituelle redondance de certaines scènes, le contexte changeant perpétuellement. Un bon scénario, qui saura distraire, sans plus. La seconde manière d’aborder Blood+, c’est sur la forme, c’est-à-dire la manière dont l’histoire évolue. Sur ce deuxième point, mon avis est mitigé. J’apprécie qu’une série sache ralentir la cadence pour prendre le temps de développer les personnages, ce que fait relativement bien Blood+ par ailleurs, mais il est aussi des moments où l’on se dit que ce serait bien d’avancer un peu quand même, parce que sinon on va finir par s’enliser, surtout que ces moments ne sont au final pas très utiles.

Allez, on va dire globalement une deuxième bonne surprise : un scénario qui tient la route.

Les combats prennent une part importante de l’anime et sont en général très bons. Pas de défaut majeur, de l’action pure et (surtout) simple, comme je l’aime, qui tourne parfois à la boucherie et c’est plaisant à regarder.

Un petit mot quand même sur les personnages, que j’ai trouvé fort stéréotypés et pourtant attachants pour la majorité d’entre eux. Chacun a ses mystères, son rôle à jouer, et tout est plus ou moins dévoilé, de sorte à les rendre les plus complets possibles.

Ainsi Saya représente l’héroïne qui cache de lourds secrets mais qui ne s’en rend pas compte tout de suite, Haji le protecteur silencieux et taciturne (parfois un peu trop silencieux d’ailleurs, ce qui est presque gênant à la longue), Kai, Riku et Georges représentent la famille soudée, David et Lewis les mecs sympas mais qui ont quand même une mission à remplir, etc. Ainsi, passant outre le stéréotype, j’ai par exemple beaucoup apprécié David, de par son évolution qui est très intéressante au fil de la série. En plus il a un magnum, le mec parfait quoi ! La majorité des méchants de la série sont eux aussi sympathiques. En bref, une bonne partie des personnages tapent dans le déjà-vu mais s’en sortent bien quand même.

Troisième bonne surprise : malgré le stéréotype, les personnages de Blood+ ont quand même trouvés le moyen pour que je m’attache à eux.

Je m’attendais pour l’anime à une collection de thèmes sonores sans grand intérêt. Et là aussi, la surprise est de taille ! Dès l’opening en fait. En plus de très bons génériques de début et de fin, les thèmes s’enchaînent dans les épisodes sachant susciter la tension voire même l’excitation. De plus l’idée du violoncelle est vraiment bien trouvée, et même sans être un fervent amoureux de musique classique, je dois avouer que les morceaux joués sont beaux et plaisant à écouter, même une fois l’anime terminé.

Quatrième bonne surprise : une bande son qui déchire tout !

Pour conclure, je dirais que Blood+ m’a agréablement surpris sur un certain nombre de points, et que j’ai passé un bon moment pendant son visionnage. J’étais parti avec un priori relativement négatif et au final j’ai regardé les 50 épisodes sans jamais ressentir l’envie d’arrêter.