Critique de l'anime Code Geass (TV 1)

» par Cyann le
05 Décembre 2010
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"On ne peut pas faire d'omelette sans casser des oeufs"... Voilà une vérité contestable énoncée par un révolutionnaire : Lénine.

On peut résumer cet animé, son déroulement et sa puissance en ces mots. Il est pourtant rare de voir un héros construit, en grande partie, autour de l'archétype du "méchant". Calculateur, froid et cruel, c'est ce qui fait le charme du vilain qui ne lutte pas toujours pour son intérêt personnel mais pour sa propre vision de la justice. Oui mais voilà, cette fois messieurs, dames, c'est l'horrible méchant qui est au centre de l'histoire et ce n'est pas pour déplaire. Par ailleurs opposé au héros de Code Geass on trouvera l'archétype du "gentil" un poil niais, en première saison et puis ça va se nuancer en deuxième saison, mais je m'arrête là!

Bref, la grande réussite de Gorô notamment, est de briser cette perpétuelle conception du méchant indéfiniment casé à la même place : celui qui n'en finit pas de revenir et qui a des aspirations détestables. Non content de briser le cercle vicieux instauré par des réalisateurs peu scrupuleux, Gorô va plus loin, en approfondissant largement la dimension psychologique des personnages. Rien n'est simple, sauf la fin peut-être... Et encore, elle possède sa complexité car elle est l'issue d'un véritable cheminement et d'une véritable réflexion.

Ce qui pourrait d'ailleurs paraître agaçant dans cet animé mais qui se révèle être une qualité : on doute continuellement. Bon sang, que veulent ces personnages? Même à la fin vous ne serez pas complètement sûr.

J'étais partis avec des spoils de départ : j'avais vu une vidéo du final de la deuxième saison qui m'avait par ailleurs dégoûté de Code Geass, allez savoir pourquoi. Puis dans un frénétique moment de désespoir, attendant le messie animé, et suivant les conseils des camarades AKiens, je me suis lancé! Quelle bonne surprise, surtout que je ne suis pas fan des méchas théoriquement. Sauf quand l'usage sert une maturité de création, ce qui est le cas.

Je risquerais donc la comparaison : ayant vécu Evangelion (parce que l'on ne regarde pas Evangelion, on le vit), je peux dire aisément que Code Geass arrive juste en dessous, avec à ses côtés Eureka 7 peut-être. Bien sûr j'en choque plus d'un. Mais sachez que, bien que les thèmes abordés soient différents, deux points communs demeurent entre ces trois chef-d'oeuvre : les méchas parfaitement animés, et la profondeur psychologique des personnages! Yala les amis foncez!

En ce qui concerne le chara-design, je n'étais pas fan au début puis je me suis adapté, l'histoire m'ayant submergé. Par contre la réalisation dans son ensemble est excellente! Et l'OST, pour finir, comment souvent pour moi qui suis très très trèèès sensible à la musique, m'a touché, appuyant avec force les moments puissants. Judicieusement choisie, elle instaure avec ses différents opening et ending, une certaine énergie.

Bref, beaucoup de gens ont disserté sur cet animé incontournable. Je n'irais pas à leur encontre, je ne me cacherais pas, je ne mentirais pas : c'est tout simplement excellent. Mais il ne toucheras pas le 10 du bout de ses doigts métalliques et radioactifs, car, le touuuuuuuuuut petiiiiiiit moins se situe au niveau du chara-design dans ce cas un peu trop... Comment dire? Pointu?

Critique faite à chaud garantie

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Cyann, inscrit depuis le 28/07/2010.
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