Définition du dictionnaire de charismatique : qui a le don de séduire les foules, du fait de la forte influence de sa personnalité
Oui, je confirme pleinement le charisme de ce personnage de Lelouch Lamperouge sans qui Code Geass ne serait pas CG. Cet animé est mené tambour battant, au bout d'à peine 4 épisodes, vous en saurez des choses. Cela change des animés qui distillent goutte à goute les révélations, rien que pour ça on pourra difficilement reprocher une certaine lenteur dans la trame du scénario.
Par contre, le chara design proposant des bishonens maigrelets aux jambes très longues demande un temps d'adaptation. La musique de cette saison 1 sonnera plus discrète par rapport à la saison 2. Même si techniquement quelques reproches pourront être fait, ce sera vite oublié grâce au rythme de l'histoire (pour peu qu'on veuille se montrer condescendant avec l'irréalisme tout de même).
Répétons une nouvelle fois: Lelouch Lamperouge est vraiment charismatique, cependant et heureusement pour nous, ce charisme n'écrasera pas les personnages secondaires dont les rôles ne se cantonneront pas à de simple faire-valoirs. Bien placés, leurs histoires personnelles s'enchevêtrent de manière coordonnée au récit. L'histoire de base est pas follement originale, on pourrait la résumer en une histoire de vengeance auquelle viendra se greffer trahison, complot et manigance, etc. Clamp joue sur le bon tableau en brodant sur des thèmes qui auront une grande faveur du public : quête d'une meilleure justice, égalité entre les hommes dans un monde troublée par d'incessants conflits. CG nous fait donc penser à la réalité, la vraie.
Encore une fois, ce qui séduit est la dualité de l'être humain, tiraillée entre les concepts du "bien" et du "mal". Cette frontière floue est toujours plus agréable que le "pan pan le gentil gagne contre le méchant". La psychologie humaine demeure complexe, c'est ce qui fait aussi sa richesse. Qui domine? Qui est dominé? Pourquoi le fort? Pourquoi le faible? Mais sous l'apparence du faible, n'est-il pas au final le fort? ou vice-versa...
Lelouch séduit car son pouvoir de Geass reflète un profond désir ancré dans la nature humaine mais qui par jeu des conventions sociales doit s'afficher comme un rejet. Oui mais voilà, aussi fort, aussi stratège et intelligent qu'il soit, notre héros est l'archétype de l'homme : un crack dans beaucoup de domaine mais incapable de se dépatouiller avec les femmes...
Que propose donc l'animé en guise de solution? Sortez les trompettes, battez les tambours...tadam : simple ! elles craquent toutes pour lui sans qu'il fasse le moindre effort..(non, ce n'est pas un jeu de drague inversé). Apparaîtront :
- la belle et mystérieuse inconnue au charme fatal qui finira par succomber,
- l'amie d'enfance qui est amoureuse de lui depuis si longtemps,
- l'ennemie tiraillée entre son désir de le vaincre et l'attirance irrépréssible qu'elle ressent envers son adversaire.
Le tout sera saupoudré de scènes sensuelles, histoire d'émoustiller quelques fantasmes (Messieurs, lisez les romans harlequin pour pouvoir se moquer gentiment des fantasmes féminins qui entourent la gent masculine, il y en a à la pelle^^).
Pour contrebalancer ces stéréotypes, l'animé donnera une part belle à ces rôles. Souvent combattantes et actives, les filles seront loin de l'image des cruches pulpeuses sans cervelles. On pourra souligner le très beau portrait de la princesse, la tournure de son histoire est émouvante.
Les 25 épisodes de la série se dévorent facilement avec ses nombreux combats. L'excellent final promet une superbe saison 2. Un animé dont la réputation est assez mérité.