C'est drôle, cette série est un peu construite comme un RPG - trait par ailleurs souligné avec malice par les concepteurs. Sa complexité, sa richesse est dévoilée au fur et à mesure. Les graphismes, musiques, dialogues, scénario, personnages (on pourrait presque rajouter "boss "et "jouabilité") sont de plus en plus perfectionnés.
Le format est intéressant : douze épisodes répartis sur douze mois de l'année fictive et réelle, de près de cinquante minutes, narrés comme une œuvre de fiction.
Le plus savoureux, c'est la maîtrise des décalages. Par-ci par-là, un mot, une réaction, une référence, un commentaire narratif, prend de court le spectateur - conditionné à la longue.
Ce sont surtout les caractères des personnages principaux sortent des standards habituels, ne tombant ni dans les clichés des héros, ni ceux des anti-héros. Certes, ils sont aux antipodes l'un de l'autre et donc complémentaires, ce en quoi ils ne dérogent pas aux mécanismes habituels.
"Pourquoi se battre ?" est la question récurrente de cette série. D'accord, il y a de beaux combats d'arts martiaux dans les ingrédients, que les amateurs sauront apprécier. On est surtout amené à s'interroger sur les combats de notre propre vie, et plus particulièrement contre soi-même. Une philosophie basée sur l'action plutôt que la méditation... aha, et la préméditation ?
Bref, voyager avec Togame et Shichika fut une expérience très divertissante.
Je n'ai plus qu'à pousser un : "CHEERIOOOOO !"