Critique de l'anime Cowboy Bebop

» par beber le
11 Mars 2007
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Cowboy Bepop fait partie de ces séries qui se présentent comme des références, des musts absolus. Plus rare, Cowboy Bepop fait également parti de ces séries des années 90 que l'on peut encore visionner sans qu'elle n'accuse furieusement le nombre des années, ou sans qu'elle n'utilise les artefacts ridicules sévissant dans celles ci: image statiques, doublages exécrables, couleurs criardes...du coup cette production signé Sunrise ne cesse encore aujourd'hui d'être sujets aux éloges de tous bords.

Comment cela s’explique-t-il ? Graphisme, scénario, animation, musique… ? Là où nombreuses sont les productions qui vont opter pour l’un ou l’autre des points évoqués et souvent au détriment du sort réservé aux autres aspects cités, cet animé prend un malin plaisir communicatif à soigner l’ensemble de sa composition, sans en délaisser quelque composant que ce soit.

Alors commençons par ce que l’on touche en premier lieu du regard : le visuel. Bien entendu, il date légèrement, ce qui est tout à fait logique vu son ancienneté. Par contre là ou le contraste série ancienne et qualité est saisissant, c’est dans l’animation. Celle-ci est particulièrement fluide, et est en qualité, bien supérieurs à de nombreuses productions sorties entre temps, mais ayant bénéficiées de bien plus de moyens financiers ou technologique. Prouesse technique donc qui voit s’allier à la fluidité la finesse des mouvements et un réalisme saisissant. Il est à noter qu’en parallèle cette animation est accompagnée de façon magistrale par la musique de Yoko Kano.

Même si n’étant pas un fan incontesté de jazz, et de tout ce qui s’en approche, sous entendu que j’ai du mal à écouter les pistes hors contexte, force est de reconnaître que ce style est tout à fait correspondant au style de la série. Ou finalement n’est ce pas l’inverse. N’est ce pas pour une fois la musique qui dicterait ses désirs au « papier » lequel serait du coup obligé de se plier au bon vouloir de la baguette de Kano ?

Cette musique qui allie à la perfection la symbiose scènes d’actions musique dites « punchy » avec forces instrumental vents, mais aussi des pistes plus prenantes tel que « green bird », ou bien encore « walk in the rain » (à ce sujet, la scène de la cathédrale est sans doute la scène la plus réussie dans le mariage pas toujours évidant de la musique et de l’animation scénique).

Comment donc ne pas mentionner ce point.

Certes la série eut sans doute connut un succès, tant elle est de qualité, mais probablement la musique a consisté à rendre l’œuvre indissoluble de celle-ci, et aussi à l’élever au rang de référence absolue en la matière.

Le scénario de Cowboy Bepop quant à lui utilise un procédé qui d’habitude ne me plait guère, à savoir que malgré la présence d’un fil conducteur assez mince il faut le reconnaître, la série s’enchaîne au fil d’aventurettes à chaque épisodes. Toutefois l’on pourra faire un parallèle avec les films chorales, sachant que chaque épisode nous apprend un peu plus sur chacun des personnages. Néanmoins cela reste insuffisant pour parler de scénario ciblé sur les personnages. Non ce qui est sur c’est que là aussi l’histoire évolue de façon artistique et originale. Il s’agit plus d’apprendre à connaître les différents protagonistes grâce à leur comportement. Finalement le rôle des Flash-back est secondaire tellement l’accent est mis sur la psychologie certes basique de prima bord de nos héros.

En conséquence de quoi chacun des personnages va faire monter l’intérêt de la série. Rarement ceux-ci sont aussi nombreux à être charismatique. Qu’il s’agisse de Spike, rappelant dans la gestuelle Ryo Saeba de City Hunter (enlevez le coté pervers), Faye le personnage féminin, particulièrement réussi dans le caractère mais aussi le design ….attirant, Jet, l’ancien flic, Ed, la fille délurée dont la gestuelles et le caractère délirant m’en fait un personnage amusant au possible…. Cette palette de personnages tous intrigants, centralise l’intérêt de l’animé. Cependant ils entretiennent entre eux des relations bien plus complexes qu’elles n’apparaissent au départ, des relations bien moins profondes que l’on aurait pu croire (Jet – Spike). Faye et Jet s’avèrent etre bien plus torturés que l’on pourrait l’estimer au début, Ed passe comme si de rien, Spike ne fait que suivre son périple, associé par le hasard avec l’équipage du Be Pop. Finalement chacun suit une quête personnelle qui le destine au final à se séparer des autres à un moment.

Une fois ce paramètre bien mis dans un coin du cerveau la série prend un ton plus grave, comme si l’apparente bonhomie du vaisseau Bepop n’était qu’une plaque de vernis masquant les troubles de chacun. Et le final en apothéose apparaît finalement logique et magnifié par la dernière musique.

Bien sur l’on ne peut parler de Cowboy BePop sans évoquer le « western » Spatiaux futuriste qui nous est proposé. Les codes sont parfaitement transposés à cet univers, les courses urbaines de vaisseau remplaçant les poursuites de chevaux dans le désert, les chasses de primes, les batailles maniant flingues et bagarres à mains nues. Un régal de voir cet univers qui nous est proposé.

Résumons : une qualité irréprochable malgré son age, un scénario sans fils conducteur profond, mais faisant la part belle au divertissement et à la psychologie, une musique indissociable de la série, un graphisme, un univers futuriste original, un chara design de qualité…. Bref que du bon finalement

Probable que cette série possède en elle certains défauts, quelques épisodes étant plus ou moins « utiles » ou tout du moins « intéressant » mais ceux-ci ne peuvent atténuer l’opinion que je peux avoir de cette série, bien supérieure à ce que l’on peut visionner 8 ans plus tard.

Un must

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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