Tiens voilà une série qui s'avère être ovniesque.
Et ça tombe bien parce que c'est presque le thème de Suzumiya Haruhi no Yûutsu.
Alors, bon commençons par le dessert, le sujet le plus polémique: l'ordre des épisodes. Bon il convient d'abord d'avertir toutes personnes voulant regarder cet animé, il s'avère que les épisodes de celui ci nous sont présentés dans le désordre.... Là l'auditeur ou le lecteur attentif me demande: "Ah bon ? Mais pourquoi ?». Là les réponses pleuvent dans ma p'tite tête. Peut être est-ce un message qu'auraient voulus nous passer les scénaristes, une volonté artistique, un courage scénaristique.... que nenni !
Non, si ces réponses vont et viennent dans mon cerveau c'est tout simplement parce que je n'ai pas su moi même répondre à cette interrogation. J'ai longtemps cherché, mais vraiment, oh vraiment je n'ai pas trouvé. Donc ma réponse sera à toi, lecteur, que : ça ne sert à rien. C’est stupide, ça dessert l'histoire et l'intérêt que l'on peut éprouver envers la série, et franchement s'il faut faire ça pour attirer l'oeil du spectateur, c'est que la série doit bien être creuse et vide de sens.
Heu non, pas tout à fait en fait. Voir même pas du tout. Suzumiya Haruhi no Yûutsu se défend et s'avère finalement être une série tout à fait convenable. Je dis bien convenable, car le contexte mêle de la série et son histoire (des êtres paranormaux se retrouvent dans un lycée parce que s'y trouve une fille qui ne s'intéresse qu'a l'extraordinaire) ne peut pas nous amener à voir un chef d'œuvre. En clair nous avons là une série type quotidien, sur laquelle viennent s'exposer des événements et personnages plus ou moins étranges.
Disons le tout de suite, c'est amusant et (très) détendant, et l'on devine assez vite que l'on n'y visionnera pas de grands moments sentimentaux - à la rigueur un voir deux, mais nous sommes aux antipodes des moment "si" émouvants de certaines séries - ni que l'on aura affaire à des combats ou toute autre choses type Shonen. Les gags tiennent du fait des personnalités des 2 personnages principaux. Il est intéressant d'ailleurs de constater que le personnage principal ne s'avère pas être la charmante personne sur l'image (là, juste au dessus) mais bien son acolyte masculin lycéens, désabusé au possible.
D'un coté la fille au fort caractère (euphémisme) légèrement psychopathe et un peu tarée (enfin c'est une façon de voir les choses, hein), et de l'autre l'homme pas soumis, au caractère assez propre, et qui se retrouve entraîné dans la mélancolie d'Harui... sans jamais se départir de sa nonchalance. Autour d'eux l'on va trouver pèle mêle une muette extraterrestre dévoreuse de bouquins, une voyageuse au travers du temps timide et persécuté par Harui, un esper très flegmatique et cool, et d'autre personnages avec plus ou moins d'intérêts. C'est d'ailleurs un peu dommage car ces persos eurent gagnés à être mieux mis en valeur.
Bon donc la fille puis le gars. Alors c'est pas qu'elle m'a agacée mais presque... faut dire, elle est moyennement sympathique, car doté d'un égoïsme élevé. Les autres ne semblent être pour elle qu'un amas de souffres douleurs. Tandis que mister Kyon, mais quel régal. Dieu que je me retrouver dans se personnage terriblement normal (quoi vous vous en moquez? Ce n'est pas très sympathique de votre part ^^ ). Ce mélange détonnant de nonchalance, cette façon d'en faire la back voice narratrice, ses réactions vis à vis d'Haruhi et des choses étranges se déroulant autour d'elle sont particulièrement réussis. Bref sans ce Kyon je dois vous avouer que j'aurai trouvé la série sans intérêt. Comme quoi une personne peut faire la différence à elle seule.
Bon la petite analyse technique de rigueur: Une mention spéciale pour les doubleurs qui réalisent ici un travail de grande qualité, vu les tarés qu'ils ont parfois à interpréter. L'animation est dotée d'une bonne vivacité qui a malheureusement trop tendance à se raréfier au long des épisodes. Niveau graphisme, on est là dans le moyen, avec un Chara design plus que conventionnel et des teintes de couleur et décors eux aussi terriblement banals. La musique quant à elle est mauvaise, hé oui. Car même si les openings et ending peuvent être amusants, la bande sonore n'en reste pas moins assez difficilement audible.
Vous l'avez compris, Suzumiya Haruhi no Yûutsu ne puise pas sa force dans son expression visuelle, mais bien dans son originalité que l'on ne peut lui enlever. Il en reste une série divertissante qui fait agréablement passer le temps.
Ps: les avis divergent, mais si vous tentez comme moi de regarder les épisodes dans le désordre (et non pas l'ordre qui nous est donné qui s'avère lui même suivre une chronologie dans le désordre... vous me suivez ?) je vous conseil de terminer par l'épisode 14 (quoi, ça parait logique ?) qui est pour moi bel et bien la fin de cet animé.