J'ai commencé la série sans grand enthousiasme et il est vrai qu'au bout de dix épisodes, je me sentais un peu saturée : les personnages sont caricaturaux à souhait, avec le héros mou qui supporte tous les caprices, l'héroïne impossible à vivre, la copine qui pète le feu, et j'en passe... Je me suis même dit que je ne tiendrais pas jusqu'au 25è épisode. Heureusement, à mi parcours, le ton change.
Les personnages gagnent en profondeur et se révèlent plus complexes qu'on ne l'imaginait au premier abord. Il y a d'abord Taiga, qui, sous ses airs de rebelle démoniaque cache en réalité une jeune fille complexée et blessée par la vie. Minori, la meilleure amie débordante de vie qui masque ses véritables sentiments et son désespoir derrière un sourire lumineux. La chipie mannequin, malgré son égoïsme, se révèle plus mature que toute la bande...
Bref, le ton devient dramatique sans pour autant tomber dans le larmoyant et donne un sérieux coup de fouet à une série qui commençait à lasser.
La fin est même plutôt inattendue pour un animé du genre. Avec en prime, une scène de baiser de toute beauté. Oui, j'insiste là-dessus. D'abord parce que Toradora traite de l'amour. Ensuite, et surtout, parce que ça me saoule les soi-disant baisers où les deux protagonistes ne font que coller leurs lèvres sans bouger pendant quelques secondes (ben oui, c'est franchement pas crédible, ces baisers statiques). Alors pour une fois qu'on a un vrai beau baiser avec mouvements de tête et tout et tout, moi je dis bravo.