Critique de l'anime Le Comte de Monte Cristo

Lors d’un séjour sur la planète Luna, le jeune Albert de Morcerf et son ami Franz font la connaissance du comte de Monte Cristo au sujet duquel les rumeurs les plus incroyables circulent au sein de la noblesse. Ils sont invités à un repas avec le comte qui désire se rapprocher du vicomte Albert. Fasciné par ce mystérieux personnage, le jeune homme accepte de le présenter aux nobles de Paris. Quels secrets le comte cache-t-il donc ?

Je suis parti sur un à-priori négatif pour cette série. D’une part, le chara design ainsi que les décors semblaient trop étranges pour être de bon goût et d’autre part, qu’est-ce que ça peut donner quand les nippons s’attaquent à une œuvre comme le « Comte de Monte Cristo »? Rares sont les initiatives du genre dans un milieu où l’on se contente la plupart du temps d’adapter des mangas locaux. Autant le dire de suite : le show m’a convaincu.

Ma première impression en abordant cette série ne pouvait qu’être excellente devant son opening fabuleux que l’on ne se lasse pas de ré-entendre : « We Were Lovers » de Jean-Jaques Burnel, sur fond de chevauchée onirique. Chanté dans un anglais correct et moins grinçant, cela aurait été un hit. Seconde observation : le chara-design est en effet étrange mais pas du tout de mauvais goût malgré les apparences. La grande originalité réside dans ces effets de motifs des cheveux et des habits qui restent fixes dans le décors au détriment des mouvements des personnages. J’ai été sidéré par ce procédé qui ne manque pas de charme et qui contribue à faire de cette série une œuvre avec sa propre identité graphique.

Pour le scénario, l’histoire a été remaniée en version futuriste. Au début, on ne voit pas du tout le lien avec l’œuvre de Dumas. Il faut savoir que le fil narratif a été refait (en bref, le début du Comte de Monte Cristo est transformé en flash-back typiquement japonais.) Et il fallait aussi changer de focalisation avec le personnage de Albert, ce qui était évidemment obligé vu que l’image du Comte a été fortement modifiée. Le drame est beaucoup plus violent et les vengeances plus cruelles encore. Gonzo, plus fort que Dumas.