Critique de l'anime Le Comte de Monte Cristo

Une fois qu'on s'est habitué au graphisme particulier, aux couleurs tellement lumineuses qu'on croirait que les producteurs ont cherché à brûler la rétine du spectateur, on assiste à une mise en scène particulièrement convaincante du récit d'Alexandre Dumas.

Au centre, il y a bien entendu le comte de Monte Cristo qui monopolise véritablement l'attention à chaque apparition, reléguant sans difficulté les autres protagonistes en arrière plan. Depuis Alucard (Hellsing), je crois que je n'avais pas vu de personnage aussi fascinant que celui-ci, mélange de charme, d'attirance mais également de répulsion et de cruauté à peine masquées, le tout saupoudré d’une forte dose de mystère.

Je ne m’attarderai pas sur les autres personnages (principaux comme secondaires) déjà suffisamment décortiqués dans les précédentes critiques, mais dans l’ensemble tous sont intéressants et ne laisserons jamais le spectateur insensible face à eux (qu’il s’agisse d’attirance ou de répulsion).

La réalisation graphique est bien entendu l’un des éléments les plus remarquables grâce à un jeu de textures innovant et curieusement jamais réutilisé depuis (même chez Gonzo), mais elle n’est pas seule en cause quand on réfléchit au succès remporté auprès du public. Ainsi les thèmes musicaux sont réussis et parfaitement intégrés pour que le spectateur se sente de plus en plus oppressé à mesure que l’histoire avance (de la même manière que l’est le jeune Albert finalement dont on se demande toujours s’il va finir par plonger du côté obscur de la force).

Après la violence déchaînée crescendo durant 23 épisodes, le 24ème fait office d’épilogue de détente, permettant à l’anime de finir sur une note positive et optimiste et c’est tant mieux.

En conclusion : un indispensable que tout fan de japanimation se devrait de posséder dans sa DVD-thèque ou à défaut avoir vu au moins une fois. Par habitude je ne mets jamais 10 mais j’admets que dans le cas présent, on n’est pas loin de la copie parfaite.