Comme le dit le proverbe : les chiens ne font pas des chats. Traduction dans notre cas : Watanabe fait du Watanabe. Après Cowboy Beebop qui m'a fortement charmé, c'est sans trop d'effort que je me suis empressé de voir Samurai Champloo. On me disait que c'était comme CB, dans un autre contexte. Et bien c'est exactement ça.
On retrouve SC le déroulement de CB : des petites histoires sans vraiment de lien entre eux, le tout nous amenant vers les derniers épisodes sur lesquels se focalisent la trame principale. Si vous n'êtes pas adepte de ce mode de narration, mieux vaut passer votre chemin. Pour les restes, suivez moi sur les traces de Mugen, Fuu et Jin.
Avec ce genre de rythme, la série devait compter, comme son aînée, sur la force de ses personnages. Car c'est bien eux qui poussent le téléspectateurs à visionner la série jusqu'au bout. Sinon, difficile de suivre le cadence d'un scénario dont tout le potentiel se regroupe sur 4 épisodes finaux.
Heureusement pour nous, notre trio a ce qu'il faut de charisme pour nous captiver. Les trois compères sont de véritables électrons libres, qui vadrouillent souvent à droite à gauche, à trois comme en solo, pour finalement toujours se retrouver à la fin et reprendre la piste du samouraï qui sent le tournesol.
La série n'est dénuée ni d'humour, ni d'action. Progrès aidant, l'ensemble ne souffre d'aucun défaut technique et se maintient du début à la fin dans une qualité visuel de haut niveau. Cela lui permet de vieillir bien moins vite que Beebop. Les histoires vont d'amusantes à captivantes, les plus intéressantes étant celles où les personnages principaux sont mis à nus, histoire de voir d'un peu plus près ce que chacun peut cacher comme potentiel scénaristique.
Bref, Samuraï Champloo semblait bien parti pour jouer des coudes avec sa grande soeur. Cependant, un élément est assez décisif quant à choisir entre l'équipage du Beebop et le trio en kimono : la musique. En effet, Beebop baigne dans un univers jazz, Champloo dans celui du hip hop. Là, tout est question de goût. Et manque de chance pour Fuu et ses 2 gardes du corps : je n'aime pas le hip hop, qui plus est, le hip hop japonais!!
La musique est souvent parvenue à venir entâcher mon visionnage. Difficile de dire si l'OST vaut le coup ou si elle est un point fort ou faible pour la série. Dans mon cas, ce fut particulièrement pénible, à défaut d'être utilisé convenablement dans la série.
Pour conclure, Samuraï Champloo est une excellente série qui n'a rien à envier à son aînée. Très belle et prenante, seul l'aspect sonore risque d'être décisif quant savoir si vous allez adorer ou juste aimer. Pour ma part, Beebop reste en tête mais Champloo s'en tire avec les honneurs. En espérant que Watanabe ne choisira pas la Techno pour la prochaine fois...