Kimi Ga Nozomu Eien est une série qui a l'air chiante, mais qui en fait ne l'est pas.
Côté visuel, c'est correct, sans être dément. Le character-design est très agréable, les couleurs pastels de certaines scènes sont très plaisantes ; jusque là on est content. Là où ça pêche, c'est dans l'animation... On repère de nombreux défauts, et même pour un oeil non expert (comme le mien), c'est assez dérangeant de bloquer là-dessus pendant les épisodes. Dommage, ç'aurait pû être excellent...
Abito Torai, Kenichi Sudo et Ryouju Minami nous font des musiques assez merdiques, malheureusement. On notera quand même 3 ou 4 thèmes récurrents qui sont très agréables à l'écoute, mais en dehors de ça, c'est vraiment lamentable. On est très loin du niveau des OST de Shingetsutan Tsukihime, ou même de Mai Hime.
Mais ce qu'il y a d'impressionant avec cette série, c'est que malgré ça, on ne lâche pas. Et pourquoi ? Eh bien parce que le scénario vaut le détour. En effet, ici, l'amateur lambda de shojôs larmoyants ne va pas retrouver ses marques. On est dans le drame intelligent je dirai. On se surprend à rentrer sans aucun problème dans l'histoire, au point d'avoir l'impression d'y prendre part. Ainsi, l'identification au personnage principal se fait sans le moindre problème. On suit sa progression dans l'histoire en ayant l'impression de porter son fardeau ; un tel degré d'immersion, j'ai trouvé ça assez hallucinant.
Point négatif d'un autre côté, on aura parfois l'impression de tomber dans ce qu'on pourrait appeller une "surcharge dramatique". En effet, après avoir vu deux fois cette série, j'ai ressenti une forme d'exagération, comme si le but de cette série était de nous faire déprimer, et qu'elle en faisait trop. Cela dit, lors du premier visionnage, je n'ai rien remarqué, ça ne devrait donc poser de problèmes à personne.
En conclusion, je dirai que Kimi Ga Nozomu Eien s'éloigne des sentiers battus, et que ça fait du bien. Enfin un shojô interessant, sans un ecchi omniprésent qui vous donne envie de vomir, sans répliques stupides toutes les 5 minutes, juste une histoire intéressante dans laquelle on plonge pour 13 épisodes. A voir, ça vaut le détour.