Critique de l'anime Rumbling Hearts

Je suis allé franchement, mais alors très franchement, à reculons pour visionner Kimi Ga Nozomu Eien. Plusieurs raisons à cela: je n'ai pas une passion pour les séries types lycées collège (comme quoi une image peut être trompeuse, non ?) où s'entremêlent des sentiments miévreux dignes d'étudiant post maternelle. Puis je n'aime pas les Shojos, les rares incursions faites dans ce domaines s'étant avérées des échecs patants, à l'exception peut être du merveilleux "Elle l'arme Ultime" qui se rapproche de toute façon plus du Seinen.

Alors, il m'aura fallu les recommandations incessante de mon cousin, grand amateur d'anim tout comme moi, et les commentaires / notes élogieuses sur ce site.

Bon le résultat se situe entre la claque - ce qui veut dire: "wouah j'ai bien aimé" - et le tic tic - voulant dire:" tiens mais pourquoi y a un truc qui me chiffonne sur cette série ?" ce qui fait quelqu'un de moi assez indécis sur cette série.

Alors bon pour commencer parce qui m'a un agacé: Jeux Hentai, jeux Hentai, Jeux Hentai. Certes ça reste (très) soft, et ce n'est pas tant les scènes d'amour, qui restent tout à fait acceptables et qui sont même intelligemment utiles à l'histoire, mais plus l'ambiance et la façon dont celle ci est amenée. Concrètement il eu été très facile de faire de Kimi ga... un véritable Hentai, et ça se sent. Chaque scène chaque relation entre les personnes peuvent amener facilement à l'imaginer. Par exemple, pèle mêle, la façon dont se parlent entre elles les 2 copines infirmières, bien sur les relations amoureuses entre les 3 protagonistes, on imagine également des scènes avec les 2 serveuses, d'autres avec le 4eme ami de la bande.... bref peut être, sans doute suis je un peu trop orienté par mon expérience vis à vis des hentaïs, mais franchement, les sous entendu, les couleurs, les dialogues, les relations, tout cela fait fortement penser à ce genre de série.

Outre ce coté qui peut être n'a dérangé que moi et notez que ce n’est pas impossible, forcément derrière un petit zeste de Fan service, plutôt soft là aussi mais existant tout de même, nous est saupoudré dans KGNE. La présence des hommes est vraiment réduite à la portion congrue, les personnages féminins sont tous avantagés au niveau de la poitrine, et c'est euphémistique, et si certaines scènes sont utiles, l'abondance de passages dits d'amour donne parfois une impression de too much à ce niveau.

Dernier point négatif et après j'arrête, promis, la longueur des épisodes. Bon, une série de 14 épisodes c'est court pourtant, me direz vous. Vous n'avez pas tort, mais ce n'est pas pour ça que Kimi Ga Nozomu Eien parvient à combler efficacement l'ensemble de la bande. Cela donne une impression d'ensemble de lenteur, parce que finalement aucun épisode ne s'avère être inutile. Mais toutefois, on trouve parfois cela un peu long, et c'est dommage, vu l'intensité dramatique de la série.

Voilà je vous ai expliqué ce qui m'avait déplut. Maintenant qu'est ce que j'ai pu aimé alors (vu la note, j'ai bien du apprécier au final)?

Tout d'abord, c'est triste, très triste. L'histoire qui nous est proposée s'avère être dramatique. Là ou généralement l'utilisation du triangle amoureux exaspère (cf Shakugan no Shana, par exemple, mais en même temps, les deux séries ne se battent pas sur le même plan), ici elle est intelligente. Car elle permet de nous proposer une nouvelles facette de celui -ci, à savoir une véritable rupture de 3 ans qui laissent assez naturellement les choses évoluer. C'est le retour à la réalité qui va véritablement mettre à jour l'existence de ce triangle et de toutes les conséquences qu'il va produire. Notre héro masculin va donc devoir choisir entre ses deux amies de lycées. Seulement la force des événements font tragiquement évoluer et re-évoluer ce questionnement. Parfois on se dit même qu'il s'agit d'un certain sadisme de la part des auteurs de nous offrir une telle souffrance morale. Car dans cette chute, Takayuki entraîne tout le monde au passage. Chacun souffre à plus ou moins grande échelle, et l'on passe une bonne partie de la série à espérer une amélioration des choses.

Une mention concernant Mitsuki dont la position est particulièrement horrible, et bravo Messieurs les scénaristes, vous nous donnez bien envie de vous égorger tellement vous nous le faites bien remarquer.

Ce qui est assez remarquable c'est que les auteurs ont résisté à la tentation de la facilité concernant la fin. Oui il faudra bien que Takayuki choisisse. Oui oui. Et il le fera. Alors qu'il eut été tellement facile de laisser planer un suspense inutile au final, l'on a une vrai fin, triste et heureuse à la fois, à l'image de la série.

Les personnages sont assez inégaux. A vrai dire, et c'est sans doute le but au départ, ce sont les 3 protagonistes du triangle qui s'avèrent être les plus intéressants. A une exception prêt, Akane, qui elle est d'un égoïsme remarquable et passe son temps à démolir moralement les autres (je lui aurait bien foutu des baffes à elle). Chacun des 3 ont une personnalité bien à elles. Mitsuki, une sorte de Chidori de Full Metal Panic, Haruka, une fille timide (bon pas très originale pour le coup) et Takayuki, un lycéens tout ce qu'il y a de plus classique. Puis Vlan.......3 ans plus tard: on retrouve une Mitsuki terriblement plus adulte et beaucoup plus femme, et Haruka plus.... chevelue, et un Takayuki plus adulte lui aussi. Les premiers épisodes laissant croire à une énième série de lycéens prépubéres, laisse place à une série adulte, avec des personnages travaillant, cherchant des apparts, bref ayant une vie totalement différente.

Le coté technique, s'il peut sembler conventionnel par certains aspects, n'en reste pas moins d'une bonne facture au final. Bon la musique vaut ce qu'elle vaut, en ce qui me concerne je la situerais dans la moyenne. Je trouve qu'au final elle accompagne assez bien le scénario. Le chara design est assez minimaliste au niveau des visages (mais comme les personnages sont assez peu nombreux, ça passe) Par contre le choix des couleurs est réussi que ce soit pour les cheveux, ou les décors. L'animation quant à elle est correcte mais accuse le coup de la lenteur scénaristique. L'ambiance graphique au final respecte tout à fait l'ambiance de la série, tantôt triste, tantôt oppressante ... rarement joyeuse.

. Kimi Ga Nozomu Eien est une série sentimentale. Il faut donc accepter de voir des personnages tourmentés. Ce n'est pas exactement un divertissement comique mais bien un drame. Un drame qui n'est pas physique, mais bel et bien moral. C'est dur.

Le coté Hentai m’a un peu rebuté, mais le véritable défaut de l’anim pour moi est sa lenteur, lenteur qui eu pu être évitée. Toutefois l’on ne passe pas très loin d’un animé exceptionnel. Il mérite ma note amplement.