Rumbling Hearts ou l’art de rendre faussement compliqué un triangle amoureux.
Rumbling Hearts, c’est un peu ce genre de série qui, en cherchant l’innovation, finit par tomber complètement à plat. Pourtant le début se veut pour le moins original. Premier épisode sympathique qui présente les personnages, à ce stade on se dit que l’on va rester sur une banale romance lycéenne. Second épisode choc, l’épisode qui va donner tout l’intérêt à la série et qui va motiver toute l’histoire. Et après… Ben non en fait, il n’y a pas d’après.
Sur la douzaine d’épisodes proposés, les seuls qui ont suscité mon intérêt sont les épisodes « flashback » présentant les comportements, les relations durant le laps de temps volontairement occulté par les scénaristes entre le second et troisième épisode. Là où l’histoire aurait mérité d’être développée, seules quelques pensées du couple phare y font référence. Du coup, au lieu de s’appesantir sur ce qui aurait véritablement permis à la série d’être originale, on se retrouve avec un énième triangle amoureux que l’on a cherché à rendre plus compliqué qu’à l’habituelle alors même qu’on sentait venir le choix final à des kilomètres.
Pendant quasiment toute la durée, on s’ennuie, on regarde l’heure, fait des soustractions pour savoir combien de temps avant la fin des 25 minutes. Je parlais de rendre faussement compliqué, eh bien oui, les scénaristes ont eu la fâcheuse tendance à vouloir rendre leur affaire vachement filosofik vous m’voyez. Et pour cela, quoi de mieux que des absences d’une minute en plein milieu de la rue, sans parole ni pensée, et ce environ toutes les 5 minutes. On rêve que ces loques humaines se décident à faire quelque chose, à parler, à s’exprimer, MERDE QUOI ! Mais non. Les personnages restent désespérément vides, rien pour s’identifier, rien pour nous faire ressentir ce que eux ressentent. C’en est vraiment agaçant.
Hormis cet abysse sans fin d’ennui, pas grand-chose à dire concernant les graphismes ou la musique. Disons que ça a pas mal vieilli, les couleurs sont un peu ternes, le chara-design simpliste, rien qui arrange l’affaire en somme. On a quand même droit à quelques décors sympathoches. Même constat pour la musique, rien de bien transcendant, on fait le boulot, voilà tout.
La critique est courte et lourde. Rumbling Hearts n’est pas mauvais et son idée de base est même très bonne mais mal exploitée, la faute à un choix étrange des faits narrés (et pas mal d’incohérences au passage).