La bouse - VR édition

L'autre jour, alors que je naviguais dans les méandres de Netflix, je suis tombé sur Sword Art Online (SAO pour les feignants comme moi), une série dont j'ai vaguement entendu parler (pour vous dire à quel point je suis déconnecté de l'actualité en ce moment). Le graphisme avait l'air sympa et le format suffisamment digeste pour offrir quelque chose de pas mal sans trop en faire. Y a vraiment des jours où je ne devrai pas écouter mon instinct... Pour être clair avec vous, j'ai arrêté à l'épisode 15.

Premièrement, ceci est un énorme copier/coller d'.Hack//Sign ! Je veux dire le cadre, la technologie, la mort définitive, les archétypes de personnages, les organisations... RIEN n'est original dans cette série. Vous me direz qu'en même temps, on parle du cadre des MMORPG, qu'il est normal que je retrouve beaucoup de lieu commun... Alors expliquez moi l'engouement qu'a provoqué cet anime ! Des épisodes spéciaux, du merchandising à en redécorer son intérieur, des statuettes bas de gamme où on n'attends que de voir la culotte d'Asuna...
Quoi ? C'est un shounen et c'est l'archétype de ce type de production ? Même pas ! Des combats bâclés en trois minutes qui montrent le peu de prise de risques de la production quant aux scènes d'actions nécessitant un peu plus que de jolis décors pour fonctionner; un Kirito à la psychologie plate faussement torturé qui ne rentre même pas dans le moule d'un héros qui va s'ouvrir au autres, partant du bas de l'échelle pour arriver au sommet... Non ! On vous l'annonce dès le premier épisode : les béta-testeurs sont des dieux, Kirito est le dieu des dieux car il a été là où personne n'est aller...

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Bref, reprenons depuis le début. Oui, on sort du moule, ce qui n'est pas plus mal en soi mais... Pas comme ça. Kirito est trop bon. Il a les meilleures armes, les meilleurs stuffs... Y a aucun plaisir à le voir progresser et vaincre de grosses bestioles pas belles car on SAIT qu'il va gagner sans trop de mal. Là où d'autres productions du genre centrent leurs œuvres sur les combats, avec un esthétisme pseudo-tactique façon partie d'échec, Kirito bourine et ça dure cinq minutes. On perd complétement l'un des piliers du genre. Les autres personnages auraient pu nous offrir autre chose... Si seulement ils duraient plus d'un épisode. Car oui, SAO accumule les épisodes poubelle n'apportant que peu à l'intrigue tout en essayant de vous dire que Kirito et Asuna interagissent avec plein de monde, que tous ces personnages sont importants... Bas non. Seul compte le sacro-saint couple du dépressif et de la tsundere.

L'histoire, elle, tient sur un post-it et n'est pas original et niais... Ça commence à se dégrader après dès l'épisode neuf, et ça va de mal en pire. Le summum, c'est le twist qui m'a presque fait quitter la série (rassurez-vous, c'est l'épisode suivant le coupable) qui montre un cruel manque d'imagination de la part de l'auteur. Oui, je sais que SAO est un VN à la base, mais j'ai justement l'impression que l'auteur, débordé par le boom de son œuvre, a tout fait pour la prolonger coûte que coûte, histoire de satisfaire tous ses fans.

Bon, trêve de médisances, il y a quand même quelques points positifs à SAO : les décors panoramiques, le travail de second plan (tous les figurants, ces personnages qui servent à rien [enfin, dans ce cas là, ceux qui servent vraiment à rien]) et... Ha bas non, on a fait le tour...

Bref, SAO est comme un pétard mouillé. Ça à l'air sympa au premier abord, puis on doute un peu en tenant l'objet dans les mains et ça nous déçoit fortement au final... Bref, de la bouse en VR.