Seirei no Moribito a d'abord été un roman avant de devenir un animé, ce qui explique son très bon scénario.
L'histoire apparait simple au début mais on comprend que tout ne sera pas aussi cousu de fil blanc et celà, pour plusieurs raisons. En premier lieu, la mission que se voit confier Balsa par la reine: protéger le prince. Ce genre d'aventures a déjà été maintes fois visité mais prtéger à beaucoup de sens. Très vite, Balsa s'apercoit qu'elle devra défendre hagum contre ses ennemis mais aussi contre lui-même. La série finit par méler combat et réflexion intérieure avec habileté. Le schéma d'une quéte devient de plus en plus net mais pas celle que l'on croit. C'est une quéte intérieure que chacun des deux antagonistes entreprend, Balsa pour le pardon et Chagum pour apprendre la vie et savoir qui il est vraiment. La guerrière protége l'enfant des ennemis mais l'enfant guérit le coeur de la guerrière, à tel point qu'on ne sait plus très bien qui est celui qui réclame le plus l'aide de l'autre. Du métier de garde du corps, Balsa passe rapidement à celui de mère, avec le consentement de Chagum qui a besoin d'une mère de substitution et d'un mentor. Tout au long de l'animé, leur relation reste floue car on ne sait jamais vraiment quel lien les lie mais la réponse arrive avec la fin.
Le long de leur voyage, ils seront aidés par des personnages qui apportent tous un sentiement au prince et un morceau de coeur à Balsa. Tanda est celui qui est le plus présent et le plus utile puisqu'il apporte une pièce fondamentale dans la vie de nos 2 héros: l'amour (amour pour Balsa et amour paternel pour Chagum). Il les guide et les soigne, que demander de plus. Torogai leur enseigne la sagesse et est un élément capital pour la quête principale. Si bien que nos héros évoluent en bien, réapprenant ou apprenant à vivre avec leur destin, leur fardeau, Chagum étant celui qui change le plus.
Si lé debut ne captive pas forcément le spectateur, il faut dire merci au design car il pousse ce dernier à continuer la série. En effet, un énorme travail a été effectué derrière et on ne peut que le saluer. Les personnages sont expressives et réalistes (mis à part peut-être la poitrine de Balsa qui se révèle extrémement généreuse ^^). Quelque part, j'ai pensé aux oeuvres de Miyazaki, sans doute à cause de Torogai, qui me fait penser aux sorcières ou sages des contes miyazakiens. Mais le reste est plus personnel et plus esthétique et bizarrement, Balsa se détache du lot avec un style particulier, qui semble incorporer des images en 3D. Je peux me tromper mais cet effet m'a marqué et ce que l'on peut dire, c'est que l'héroine a bénéficié d'un travail à part.
La musique est le seul petit problème car elle ne s'intégre pas bien dans l'univers traditionnel de Seirei no Moribito. Pourtant, l'opening est agréable mais pas assez pour réhausser l'ost dans son ensemble.
Un très bon animé qui se révèle plus fin qu'un simple divertissement. Pas fan de ce genre de séries qui se déroule au Moyen-Age, j'avoue avoir changé d'avis pour le coup. Un animé à connaitre et faire connaitre.