Critique de l'anime Elfen Lied (TV)

» par Sacrilège le
07 Mars 2009
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Je suis encore une fois partagée devant un tel anime.

Je vais exposer mon point de vue chronologiquement pour être aussi claire que je puisse l'être. Les premières images que je vois de cette série, sont bien évidemment celles de l’opening. Dans cet opening, je vois de très belles images et, involontairement, je mets la barre assez haut pour ce qui va être de l’animation globale de la série. Le générique fait à la fois preuve de singularité en ce qui concerne les graphismes, au même titre que la bande son, mais dont l’ensemble ne parvient qu’à mettre en exergue un décalage assez net avec l’animation qui s’en suivra durant les épisodes.

Le premier épisode, incipit qui semble se détacher volontairement du reste de la série, offre du gore sans le légitimer. En entendant parler d’Elfen Lied avant de le visionner, j’entendais à répétition les mots gore et ecchi. Ce gore m’a paru dans cet anime se légitimer par la seule envie de choquer. Choquer grâce aux effusions de sang à profusion, aux membres coupés, déchiquetés, aux têtes qui s’envolent, etc. Mais tout cela, se tourne finalement en ridicule à mesure que de telles scènes viennent crescendo. Un trop plein de sang qui en rend comique les scènes incriminées.

Alors pour ne pas que cela en devienne trop risible, apparait la présence de personnages sentimentaux, et pire que tout, car effroyablement efficace, l’apparition de la double personnalité de Lucy. Cette double personnalité permet à la fois de décriminaliser les crimes commis –car si une jeune fille si innocente à première vue, si douce et si simplette se rend coupable de tels crimes, elle doit avoir une raison on ne peut plus valable – et dans le même temps de rendre le personnage, et donc la série, plus réaliste dans la limite du possible, mais surtout plus accessible en terme de personnification d’une personne extérieure à l’anime, vis-à-vis de celle de Lucy.

Vient l’ecchi … puisqu’il est tout de même question d’ecchi ici. Je dois malgré tout dire, que les seuls moments ecchi dont l’anime a fait preuve à mes yeux, sont ceux avec les poses suggestives de Lucy faisant le ménage, réparant l’horloge … et agressant sensuellement ses petits camarades. Tous les autres passages où elle apparait nue, je ne les ai vus qu’en terme soi-disant scientifique. Que ce soit lors du premier épisode où elle s’échappe du laboratoire, où quand elle se retrouve non-habillée pour une raison ou une autre, je n’ai pensé qu’à l’aspect scientifique d’une pareille tenue ; l’ecchi ne trouvant sa réelle signification qu’en mélangeant des personnes dénudées avec, effectivement, des poses ou actions plus ou moins suggestives.

Concernant le déroulement des événements en eux-mêmes, je n’ai pour ainsi dire aucuns points négatifs à formuler. On parvient très bien à se rendre compte dès le début, de la présence d’une double histoire par le biais du passé plus que flou de Kota. Sans spoiler, j’ai toutefois trouvé que la fin de la série avait du mal à encaisser tout le scénario grandissant qu’elle avait emmagasiné jusqu’à présent. Ce léger problème de « synchronisation » mis de côté, l’anime parvient très bien à tirer parti de son histoire, base solide qui permet le maintien efficace de la série malgré ses autres défauts.

Elfen Lied n’est sûrement pas l’anime du siècle, loin de là, mais parvient à réunir une multitude de genres en l’espace d’une bonne douzaine d’épisodes, ce qui en fait sa force. Et parvient donc, dans le même temps, à brasser assez large chez les personnes regardant des animes. Je me vois forcée d’avouer qu’Elfen Lied ne m’a pas semblée autre mesure une série déplaisante. A part peut-être les attitudes déconnectées de la réalité de Kota, irritantes de Yuka, suicidaires du professeur Bidule, ou encore la schizophrénie entêtante de Lucy. Les personnages présents n’en restent pas moins l’un des avantages principaux de la série.

Un anime somme toute court qu’on peut regarder sans forcément s’attarder très longtemps dessus, car il n’y a aucun intérêt à le faire, sauf, je l’admets, pour s’interroger sur les quelques sujets sensibles évoqués que sont l’inceste et les relations familiales dans leur globalité, voire parfaitement extensibles aux relations multiples, présentes au sein de nos sociétés.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

Sacrilège, inscrit depuis le 27/10/2005.
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