Voici l’anime qui a sûrement le plus marqué la saison automne 2006 – printemps 2007. Un scénario original et captivant, des personnages attachants, une ambiance bien retranscrite, une qualité technique à la hauteur, ses atouts ne manquent pas.
J’ai commencé l’anime un peu par hasard et presque à reculons, a priori pas très intéressé par des morts par centaines et des dieux de la mort, le tout dans une ambiance aussi gaie qu’un cimetière à la nouvelle lune. Je me suis pourtant retrouvé scotché devant mon écran pendant les 20 minutes du premier épisode.
D’ailleurs, quand je vois comment nous avons suivi quasiment épisode par épisode la série dans le topic consacré à cette série sur le forum, en imaginant la suite, conjecturant sur ce qui allait se passer dans les prochains épisodes, l’engouement a été particulièrement flagrant.
Force est de reconnaître que Death Note a été un des très rares animes dont j’ai attendu la sortie de chaque épisode avec autant d’impatience, dévoré les épisodes avec autant de plaisir et rongé mon frein pendant une semaine en attendant le suivant.
En effet, le gros point fort de cette série réside dans son scénario. A partir d’une trame simple à la Columbo – on connaît le meurtrier depuis le départ, tout le plaisir consistant à suivre le raisonnement du policier qui remonte la piste – le scénario se complexifie peu à peu et devient labyrinthique en ressortant tous les classiques du genre, mais maniés avec brio : rebondissements, coups de théâtre, imprévus qui viennent tout chambouler, etc. L’anime n’en finit pas de surprendre et ne laisse pas facilement prévoir son déroulement. Ceux qui en ont marre des séries où l’on voit venir les événements dix épisodes en avance seront comblés : ici, il est souvent difficile de prévoir 10 minutes à l’avance ce qui va se passer.
L’histoire est construite comme une partie d’échec entre deux joueurs professionnels, deux génies qui ne jouent une pièce que lorsqu’ils ont évalué toutes les manœuvres possibles de l’adversaire dans les 10 coups qui suivront.
Niveau personnages, Raito est génial de machiavélisme démoniaque, L en génie décalé, etc. Notamment, un grand soin est attaché, je trouve, à la manière dont les réactions des personnages, prévisibles ou non, peuvent devenir un grain de sable dans une mécanique bien huilée.
Bien entendu, tout n’est pas parfait dans le monde idéal que cherche à créer Raito. Le scénario en fait parfois trop dans le tortueux et on peut alors penser qu’on ne s’en sortira jamais, les derniers épisodes en particulier rallongent un peu trop la sauce pour faire durer le suspense. De plus, j’ai très peu accroché à la musique et j’ai trouvé les deuxièmes opening et ending particulièrement atroces, tant visuellement que musicalement.