Critique de l'anime Death Note

J'ai regardé Death Note à force d'en entendre parler. Et Dieu seul sait à quel point j'en ai entendu parler. Tellement que même des gens qui n'ont jamais regardé un seul anime de leur vie m'ont conseillé de regarder cette "perle". Et c'est ainsi que j'ai enchainé sans mal les 37 épisodes qui composent cette série pour le moins surprenante.

On est happé dès le début par une animation et un chara-design absolument remarquables, probablement ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle. Un scénario qui montre toute sa complexité au fur et à mesure, des personnages qu'on se met vite à vénérer, un mise en scène en acier trempé et une bande-son formidable. Voilà tous les atouts de ce Death Note, véritable blockbuster de la japanimation. Et c'est justement cet aspect tappe-à l'oeil qui a fait que je suis passé complètement à côté de ce que j'aurais du voir. Ca en jette tellement que l'on zappe complètement les aberrations scénaristiques. Alors certes, c'est ingénieux, astucieux, complexe à souhait mais c'est également tout ce qu'il y a de plus improbable et incohérent (on atteint des sommets de ridicule dans la deuxième partie de la série). Mais justement, c'est tellement bien fait que l'on ne le remarque pas.

La seule subtilité de cette violence visuelle vient du parti pris de l'auteur pour nous livrer une esquisse de peinture psychologie de deux personnages que l'envie de justice ronge jusqu'au plus profond d'eux même. Je dis bien une esquisse, étant donné qu'ils ont fait de Raito un véritable monstre dénué de sentiment et en qui le spectateur aurait pourtant pu s'identifier s'ils avaient donné un peu plus de valeur au personnage. Et puis dans sa globalité, l'oeuvre est beaucoup trop manichéenne pour proposer une réflexion intéressante.

Au final, Death Note est un digne représentant des réalisations ultra commerciales parées d'une vitrine voyante mais d'un contenu qui reste à débattre. Heureusement, c'est tellement bien fait qu'on regarde les 37 épisodes sans s'ennuyer. Le comble !