Critique de l'anime Death Note

» par beber le
01 Septembre 2007
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Après visionnage de Death Note, l’on est certainement en droit de se poser cette légitime question. Cette série sera-t-elle considérée comme au rang des œuvres japonaises dites de « référence » (Cowboy Bepop, Ghost In the Shell, Princesse Momonoke…etc.). Certes seul le temps nous apportera une réponse véritablement définitive, mais l’on peut au moins supposer qu’elle fera partie des séries dites incontournables des années 2000 car elle ne révolutionne au final pas grand chose. C’est juste une série excellente.

Ce qui impressionne avant tout dans Death Note, c’est le scénario, qui bien que non dénué de défaut (j’y reviendrais un peu plus tard) réussi l’exploit de tenir en haleine le spectateur pendant 37 épisodes. Exploit, lorsque l’on considère que même la majorité des séries de 13 épisodes n’arrivent pas à le faire sur un format bien plus court. L’inventivité du mangaka est indiscutable, tout comme le concept de la Death Note est particulièrement bien trouvé mais surtout bien exploité. Ainsi la découverte du cahier, et l’évolution de l’histoire dans le temps (6 année) va nous permettre d’assister à de nombreux événements concernant Kira et son entourage.

Le premier d’entre eux, et finalement le nerf de la guerre de la série, le duel entre Kira et L. Si notre premier est une merveille de froideur, et doté d’un génie particulièrement et affreusement élevé et inventif, son alter égaux détective nous offre un pendant tout à fait à sa hauteur. Et c’est finalement l’un des attraits principaux de la série où s’entremêlent les attaques des un des autres, les tentatives, les coups de bluffs, les tentatives d’assassinats. Si Kira est assez vite ciblable en terme de caractère, celui de L est particulièrement plus intriguant. Doté d’une originalité de silhouette, de gestuelle, de visage,d’une passion démesurée pour tout aliment semblant contenir du sucre, de raisonnement, ce personnage à tout pour fasciner, et pour plaire. En fait si l’intelligence les rapproche, tout les éloigne par ailleurs. En cela Kira ne pouvait que difficilement trouver un personnage à sa démesure. Et ce n’est pas d’ailleurs pour rien si N ressemble tant à L.

Le moteur de ce duel est bien moins violent que l’on pourrait le craindre. En effet si Kira est doté d’une arme mortelle, il est tout aussi conscient qu’il n’est pas invulnérable pour autant, alors que grande eu pu être la tentation d’en faire un héros démoniaque indestructible et intouchable. Sa marge de manœuvre est donc limitée à la réalité, ce qui entrouvre également la voie à une guerre psychologique car plus basée uniquement sur les « armes ». Car le principal attrait de Death Note est là. Nous assistons en quelque sorte à une série policière ou de vieux roublards joueraient en quelque sorte aux échecs anticipant à chaque fois les coups de l’adversaires. Et là force est de reconnaître que la série est truffée de ces stratégies, de ces anticipations, ce qui permet au final d’installer cette tension tout au long de ces 37 épisodes

Par contre, comme il l’a été constaté par d’autre avant moi, la qualité scénaristique et graphique n’est pas sans reproche tout au long de la série. En effet si la première arche est exceptionnelle en intensité, force est de constater qu’il y a une légère baisse de qualité et ce surtout en ce qui concerne la deuxième partie (par contre tout à fait cohérente avec le manga), plus « brouillonne ». Et malheureusement l’un des événements ayant lieu dans cette partie rend la 3eme – à mon sens – moins efficace dans le spectaculaire. Mais il est impossible de développer cet aspect sous peine de donner trop d’indice sur la suite. Par contre ces défauts ne sont que peu de chose lorsque l’on prend la série dans son ensemble, mais nulle série n’est exempte de reproche, il fallait tout de même le notifier.

Après un survol du manga je puis assurer ceci : la série est extrêmement fidèle à l’œuvre papier. Aussi bien dans l’histoire, même si la fin diverge un chouia (mais bon rien de scandaleux) que dans la mise en scène et le charadesign, l’on retrouve transposé en animé l’œuvre papier dans ses moindres détails. Ce qui prouve encore s’il en est besoin la qualité apportés aux œuvres du studio Madhouse. Car en plus de cet aspect c’est l’ensemble de l’animé qui est d’une qualité irréprochable : fluide, non abusant de plan fixe, rythmé par la musique (qui est loin pourtant d’être exceptionnelle – ah ces fameux opening et ending de la 2eme saison- mais tout de même bien intégrée à l’ambiance de la série), bien doublée, on frise le sans faute.

Quant à la moralité de l’histoire, la fin apporte la réponse adéquate à ce thème plus que délicat à exploiter

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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