Critique de l'anime Death Note

Rien ne ressemble à Death Note. Le concept est tout bonnement excellent, une mise en scène à laquelle on est suspendue à chaque seconde avec un arrière plan psychologique parfois agressif. DN fait partie des bonnes séries qu provoquent une addiction à chaque épisodes en plus de disposer d'une quantité conséquente de mystère et ce en jouant avec plusieurs outils qui mettent réellement en valeur la série et ses divers protagonistes. Là où plusieurs séries peinent à démarrer et laissent légèrement perplexe, avec DN, on met les pieds dans le plats dès le tout premier épisode. Le suspens qui s'installe est monstre et pousse le spectateur à anticiper très rapidement la suite. Pour ma part la surprise est là, on me l'offre sur un plateau et je me gave à pleines bouchées. Attention à l'intoxication.

Les graphismes, pas d'importance, "bons dans l'ensemble". Le design par contre est très réussi et amène la série vers un genre plus mature et plus réaliste. D'ailleurs d'autres éléments divers porteraient à le croire, autant les dialogues que les personnages eux-mêmes. Ce qui est étonnant c'est que le design a été véritablement exploité, absolument rare dans les productions du genre, à travers les monologues, pour accentuer les crises de folies, mettre en relief les expressions, enchérir sur le scripts bref une bonne matière première.

La force de DN est son concept donc. Un lycéen découvre un livre de la mort qu'un "Shinigami" aura "malencontreusement" fait tomber et se retrouve à décider de la mort des gens dans le but de créer un royaume parfait dont il sera le dieu suprême. Muhahaha! C'est bien le genre d'histoire tordues dont on raffole. Pour ma part j'y ai vu plusieurs significations qu'elles soient implicites ou explicites et d'ailleurs sur la toile toutes les hypothèses du monde auront été émise pour spéculer sur le but réel de Death Note. Le premier but de Tsugumi: étonner/brouiller notre perception à été largement atteint. En prenant "à tout hasard" Light Tagami, on pourra dire que ce personnage a tout en sa faveur. Brillant élève, tout pour lui physiquement, une bonne famille, un avenir prometteur, aucun problème dans le passé. La base parfaite sur laquelle travailler sans tomber dans le cliché d'une pauvre âme torturée qui choisi délibérément de verser sa frustration sur le monde. Voilà à mon sens d’où vient mon intérêt pour DN, c'est froid, calculateur et manipulateur avec un but tout à fait simple et tout à fait louable : devenir Dieu. Ce but n'est pas vraiment exploité mais servira de prétexte pour démarrer une confrontation entre deux esprits aiguisés. Tout avait commencé dans la sobriété la plus totale, le contrôle le plus total et le travail de psychologie est poussé à un tel point que l'on ressent la détresse de ce personnage lorsqu'il sombre petit à petit dans la folie due à l'acquisition de son nouveau pouvoir " et à ses actes "sensées". Ce raisonnement se trouve accentué par la présence au côté de ce même personnage du Shinigami qui a perdu ce livre. Je me pose sûrement trop de question par rapport à la réalisation elle-même, mais sa présence seule, constitue une fatalité qui dépasse même la simple possession du petit calepin par Light. Ce qui serait sous entendu est que tout était prévu, que cette fatalité avait été orchestré à l'avance et que l'on assistait seulement au déroulement des évènements qui l'ont amorcé et qui vont l'amplifier.

Le scénario est très intelligent donc, (avec toutes les personnes qui ont travaillé sur ce projet, heureusement qu'il l'est), le spectateur est choyé car il dispose de toutes les informations en plus de profiter d'un point de vue omniscient par rapport à l'histoire. Cela n'aurait pas été indispensable dans un seinen, mais c'est un shonen. En fait tout est construit de manière à ce que le spectateur en tire ses propres conclusions en avance et de l’amener progressivement vers un entonnoir de suspens et un dénouement attendu depuis le début.

Bon on l'a compris DN c'est bien, mais DN c'est aussi bourré de gros défauts d'incohérence que l'on laisse au passage. Parce c'est bien bâti et assez bien ficelé, on oublie souvent de regarder derrière. Malgré toutes les explications dont regorge le scénario, on oublie certains renseignements dont l'importance aurait dû être considéré car ils auraient donner plus de poids à la série. Il faut souligner la répétition des actions sur plusieurs épisodes, les anticipations de Light, les questionnements de L, le système des notes sur la cahier, donc la suppression d'indésirable qui doit absolument brouiller les pistes. Mais avec un si bon concept la série a réussi à innover même avec ce thème en arrière plan en faisant apparaitre de nouveaux personnages, de nouveaux enjeux tous cela sans sortir de ce même cadre. C'est bien, c'est indéniable mais cela manque parfois (même trop souvent) de réalisme.

Death Note est une série à travers laquelle, on ne voit que ce que l'on veut ou ce que l'on peut y voir, drame psychologique, shonen étonnant, policier, thriller. C'est une série qui a su rebondir sur des bases ésotérique et théologique pour amorcer un policier palpitant, mais malheureusement en oubliant de bâtir de vraies fondations autour de ce monument imposant.

Les thèmes musicaux sont excellents, le comble de la satisfaction, des musiques scéniques qui amplifient l'atmosphère de l'absolu qui règne sur la série depuis le début. Les openings signés par Maximum The Hormons sont les seuls que j'aurais retenu.

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