Tout commence avec cette histoire de "shinigamis" possédant des "Death Notes", l'un d'eux (Ryûk) veut briser temporairement sa lassitude vis à vis de la vie monotone et ennuyeuse que ces êtres (presque) immortels doivent endurer en emmenant un Death Note (un cahier permettant de tuer des êtres humains dont le nom est inscrit dessus) dans le monde des humains.
C'est alors qu’apparaît ce "cher" Light (ou "Raito" en japonais) Yagami, un gars, à la fois très intelligent (mais qui visiblement est las de sa quelconque existence) et ayant une vision très pessimiste (et surtout manichéenne) du monde dans lequel il vit, découvre et va par la suite user du Death Note. C'est comme cela que commence ce fabuleux anime.
Faut dire que scénaristiquement, l'anime est honorablement original (l'auteur a su mettre en avant une histoire avec un "cahier tueur" au centre quand même), se suit (en particulier dans la première partie) très bien dans ses rebondissements et diverses situations en faveur ou contre l'anti-héro Light et a une histoire avec des "airs philosophiques" (sur la vie et la mort, le fait que l'on échoue très certainement à débarrasser le monde du vice, etc...). Le tout est mature, sombre et parfois violent, c'est vraiment un des points forts de l'anime qui retranscrit bien l'univers du manga.
Tantôt j'ai été subjugué par Light et sa manière de planifier ses plans à l'égard de son (premier vrai) ennemi "L" (un autre gars étant atypique, sympathique, plus intelligent encore que Light et de loin un des plus pertinents et charismatiques protagonistes de cet anime), tantôt je fus attentif envers sa manière de penser et d'agir cruellement et froidement à l'égard de certains individus.
Et puis, le nombre de protagonistes secondaires dignes d'intérêt est assez conséquent, car il y a par exemple "Misa Amane" (malgré sa niaiserie prononcée, elle peut s'avérer utile et est parfois...touchante), Ryûk (il met de l'ambiance et a le mérite d'être, comme les autres de son espèce d'ailleurs, un observateur qui ne moralisera jamais quiconque!), "Mello" (j'aime bien sa manière d'être...), "Near" (bien qu'il fait pâle figure par rapport à "L", il ne fait pas tâche à l'anime), Sachiko Yagami (le père de Light, un homme comme les autres plus ou moins émouvant, qui a une "confiance aveugle" en son fils et qui sera près à tout ou presque pour l'innocenter).
La bande sonore jouit d'une qualité fort appréciable, tandis que les openings et endings ne sont pas ratés (mention spéciale au second opening, qui joue sur le métal et le "côté barré/fou" qui en ressort, mais qui arrive à rester dans l'esprit de l'anime et donc du manga indirectement). Idem pour les doublages qui correspondent parfaitement aux personnages.
L'animation et les graphismes sont quasiment irréprochables, magnifient l'adaptation et dynamisent effectivement les scènes fortes.
Cependant, l'anime n'est point sans défauts (rien n'est parfait en ce "bas" monde réel après tout), il y a d'abord le manichéisme outrageux dont fait preuve le personnage principal : Light, censé être intelligent et mature, a une approche trop simplifiée du monde et croit très naïvement qu'il arrivera à devenir une divinité. J'ai trouvé ça...exaspérant de sa part (c'est dès lors très contradictoire avec ses capacités intellectuelles et sa maturité, c'est-à-dire que vu "l'ampleur" de ces derniers, j'eusse pensé que le protagoniste aurait été plus soigné de ces cotés-là...).
Autre défaut pour ma part ? Le rythme qui (pré-visiblement) baisse de régime dans la seconde partie de l'anime: ça devient moins percutant, moins passionnant et la fin ose être si divergente au manga alors que le reste fut si bien respecté jusque-là. Franchement, il aurait été préférable de laisser celle de ce dernier qui est moins inachevée et plus...brutale !
Enfin, on peut noter également quelques incohérences (sur le fonctionnement d'Interpol, de la police japonaise et le FBI notamment).
Bref, un autre de mes coups de cœurs de cette année (quelle expérience !): ma déception n'est presque rien comparé au bonheur que j'ai éprouvé en visionnant Death Note tout simplement.