Critique de l'anime Death Note

Huit mois plus tôt, allez je vais me regarder le premier épisode de cet animé qui fait parler tant de lui. Bilan: ce Raito plutôt joli garçon, il aurait pas besoin d'une séance chez un psy? Il souffre d'un gros complexe de supériorité qui le mène à vouloir se prendre pour un dieu. Bref un héros pas très bien de la tête...J'avoue que cela m'a tellement refroidi que j'ai préféré prendre mon temps avant de le voir entièrement. Maintenant que c'est fait, voici ma critique.

L'animé vaut vraiment le coup d'œil, ne serait-ce que pour le duel psychologique entre Raito et L. Cette partie de cache cache est sacrément bien huilée. Bien que les deux protagonistes jouent aux potes pour le devant de la scène, tout est tactique, ils s'observent l'un et l'autre à l'affût de la moindre erreur. Alors qui tombera en premier? Cette situation empruntée un peu à Columbo n'est pas originale en soi (désolée pour ceux qui louent l'intelligence du scénario) mais redoutablement efficace. Pourquoi? L'équilibre entre les 2 personnages est bien respecté. Peu importe l'aspect qui les différencie, pour quel camp on est, on prend plaisir à suivre leurs déductions assez tordues.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu'à l'arrivée du personnage féminin Misa. Je n'ai rien contre les rôles de «cruche» mais de tous les animés que j'ai vu, je lui décerne la médaille d'honneur. Malgré des moments de lucidité, le «toutou Misa» n'est là que pour son Raito-kun et pourtant ce personnage avait du potentiel (Remu, book and eye). Au début, je me disais «elle joue à la ravissante idiote qui se révèlera un personnage perfide et manipulateur» bah non! Elle se cantonnera a «sois belle et tais-toi» et «n'oublie pas de bien t'habillerparfois beaucoup et parfois pas trop». Après cette énorme déception, j'attendais beaucoup d'un autre personnage féminin (déjà qu'il y en avait peu) Takada ou devrais-je dire la cruche n°2. Elle fait plus adulte que Misa mais dans le fond elle ne sert que de faire-valoir à Raito. Seule les brèves apparitions de Naomi Misora apportaient un intérêt à l'histoire. Il m'a fallu de gros efforts pour accepter ce choix de l'auteur concernant les rôles féminins. Après tout, cet animé vise, en priorité, un public masculin...

Ajoutée à cela la transition avec la société Yotsuba qui, selon moi, fait baisser la qualité du scénario. Le rythme de l'histoire se ralentit mais il faut bien meubler le format long de 37 épisodes. De toute manière, ce passage obligé permet d'introduire Mello et Near, personnages moins intéressants que L. Mello étant moins développé que Near, dommage. La fin de l'animé est bonne, un brin prévisible. Toutefois, je l'ai pas mal apprécié parce qu'après tout vouloir jouer avec le feu comporte un risque. Raito, aussi intelligent qu'il le prétendait, a oublié de lire toutes les règles du Death Note, dont une fondamentale qui concerne tous les êtres humains.

Graphiquement, c'est beau malgré certains passages. Les couples opening/ending ne m'ont pas marqué plus que cela. Je ne suis pas fan de hard-core metal, je me doutais bien qu'ils allaient pas proposer "la danse des canards" en 2ème opening.

Hormis mon mécontentement à propos des personnages féminins, je ne le classerai pas comme chef d'oeuvre. Plutôt comme très bon animé à voir en VOSTFR bien sûr. Je suis tombée amoureuse de la voix de L, doublé par Kappei Yamaguchi.

Quand à Mamoru Miyano, le doubleur de Raito mérite son prix. Quand je pense qu'il était la voix de Tamaki de "Host Club-le lycée de la séduction".